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Expérimentation : La Pugère se projette dans l’avenir

Avec le renouvellement de sa présidence, une intégration au CTIFL qui se profile, et davantage de diversification dans ses programmes, la station d’expérimentation de La Pugère ouvre une nouvelle période.

La Pugère va s’ouvrir plus largement à des productions comme l’amande, mais aussi potentiellement la pistache ou la prune. © E.Delarue
La Pugère va s’ouvrir plus largement à des productions comme l’amande, mais aussi potentiellement la pistache ou la prune.
© E.Delarue

Après plusieurs années délicates sur le plan financier, la station d’expérimentation fruitière de La Pugère est aujourd’hui bien résolue à repartir de l’avant. Sa nouvelle présidente, Marianne Di Costanzo, productrice de fruits à noyau et à pépins depuis une dizaine d’années à Eyragues (Bouches-du-Rhône), ambitionne de permettre à la station régionale de « rester la référence pour la qualité de ses essais, en adéquation avec son terroir. »

A l’occasion de l’assemblée générale annuelle de la structure qui s’est tenue en visioconférence en juin dernier, Marianne Di Costanzo a indiqué vouloir s’investir pour « continuer les essais et pérenniser La Pugère en menant une restructuration interne des postes et des responsabilités, et surtout, en développant les partenariats financiers avec les demandeurs d’expérimentation. »

Cap sur la diversification

La station entend poursuivre ses partenariats techniques grâce auxquels elle peut mettre en place des expérimentations à grande échelle, sur son site ou en d’autres lieux. Cela va notamment passer par une diversification des espèces sur lesquelles la station va travailler. Essentiellement centrée sur les productions emblématiques du bassin, la pomme et la poire, « La Pugère va s’ouvrir plus largement, comme l’expriment les besoins des professionnels, à des productions comme l’amande, mais aussi potentiellement la pistache ou la prune ». Dans ses programmes, La Pugère va continuer à mener des essais variétaux, sur la conduite et les techniques culturales, mais aussi plancher sur les solutions nécessaires pour assurer la compétitivité des exploitations, et s’employer à répondre aux exigences du changement climatique. Les travaux sur les ombrières photovoltaïques, qui ont débuté l’an dernier, en font partie. « Les changements qui s’opèrent sur les marchés, et le bouleversement climatique qui bouscule aussi les maladies potentielles, nécessitent que l’on puisse apporter des idées et des solutions viables, et des données techniques sûres à la profession », ajoute Marianne Di Costanzo. Les arboriculteurs doivent aussi avoir des moyens de répondre, par exemple, à la problématique du feu bactérien ou à l’émergence de la punaise diabolique dans les vergers. Pour conserver sa position régionale, la qualité de ses essais et sa proximité avec les arboriculteurs, la station souhaite aussi mener à bien son partenariat avec le CTIFL. Le dossier de cette nouvelle intégration de l’expérimentation régionale est toujours à l’étude.

 

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