Aller au contenu principal

Des investisseurs pour l’amande française

Un partenariat producteurs/investisseurs veut prendre sa part dans le marché français de l’amande, largement ouvert mais couvert par les importations. Un verger de 26 ha en haie fruitière vient d’être planté.

Les responsables des Amandes des Estangs et La compagnie des amandes en marche pour développer la production d'amande française.  © P. Nicolas
Les responsables des Amandes des Estangs et La compagnie des amandes en marche pour développer la production d'amande française.
© P. Nicolas

A Pernes-les-Fontaines (Vaucluse), Vincent Fabre, agriculteur et gérant de la SAS Amandes des Estangs, vient de planter 50 000 jeunes amandiers, en haie fruitière sur une parcelle de 26 hectares. Ce projet est mené avec La compagnie des amandes, la société créée et présidée par Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif et François Moulias, directeur et co-fondateur de La compagnie des amandes. Leur idée est de réunir ceux qui ont les terres et le savoir-faire (les agriculteurs) et ceux qui ont la capacité d’investir dans de nouveaux projets. Le partenariat est basé sur la mise à disposition de 26 ha de terres, bénéficiant d’un accès à l’eau. Et, en retour, La compagnie des amandes met à disposition les fonds pour pouvoir préparer les terres, les planter, installer un système d’irrigation, et assurer le revenu de l’agriculteur durant les premières années, mais aussi des moyens techniques, tels que la machine à planter. Quand les vergers d’amandiers commenceront à produire, d’ici trois ans, Vincent Fabre et La compagnie des amandes se partageront le bénéfice à hauteur de leurs pourcentages de parts respectifs (51 % et 49 %).

A la recherche de producteurs partenaires

« La France consomme 30 000 tonnes d’amandes chaque année, et en produit à peine 1 000 tonnes, alors qu’en 1948, la Provence en produisait à elle seule 12 000 tonnes ! », explique Arnaud Montebourg après avoir constaté la situation difficile de la culture de l’amande en Californie du fait de la sécheresse. De plus, la demande mondiale est en constante augmentation, passée de 0,2 à 1,4 million de tonnes entre 1999 et 2017. Le marché est donc ouvert. Pour autant, développer la culture de l’amande n’est pas simple, et représente de considérables investissements, pas toujours accessibles aux petites exploitations provençales. D’où l’idée des cofondateurs de La compagnie des amandes. Cette dernière est donc à la recherche de producteurs partenaires. Les conditions ? Posséder au moins dix hectares, avec des parcelles suffisamment grandes (au moins 2 ha) pour permettre la mécanisation des récoltes. Ces parcelles devront être faiblement exposées au risque de gel, et notamment aux gelées tardives de février ou mars ; leurs sols devront être drainants et filtrants, les sols lourds ou argileux risquant d’entraîner une asphyxie radiculaire. Enfin, l’accès à l’eau devra être possible (borne sous pression, canal ou forage) pour permettre la mise en place d’un système d’irrigation.

Pierre Nicolas

A lire aussi : La coopérative Coopfruit Luberon (cerises d'industrie) se diversifie dans les fruits à coque

Les plus lus

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila Suzukii sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

annie genevard ministre de l'ag(riculture en visite officielle en PACA
Plan de souveraineté de la filière fruits et légumes : 8 millions d’euros pour la rénovation des vergers

Le dispositif couvre les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. La campagne de dépôt des demandes d’aide est ouverte jusqu’au 8…

animations le long du tour de france par la banane de guadeloupe et de martinique. ambiance carnaval
Banane : « Avant le Tour de France, impossible de passer une mise en avant en été »

La Banane de Guadeloupe et de Martinique fête ses 7 ans sur le Tour de France. Un partenariat coûteux mais rentable, si l’on…

<em class="placeholder">L’Aprel travaille sur deux approches contre les pucerons : des produits de biocontrôle et des auxiliaires de culture.</em>
Biocontrôle en fraises : actionner les leviers contre les pucerons

Avec le non-renouvellement du spirotétramat, pour la culture de fraises, difficile de lutter contre les pucerons. Mais de…

<em class="placeholder">Tomasz Spizewski, vice-président de l&#039;Association polonaise des producteurs d&#039;asperges, également chercheur à l&#039;Université des sciences de la vie de Poznań.</em>
L’asperge passe du blanc au vert en Pologne

Que ce soit au niveau de la production ou de la consommation d’asperges, les Polonais délaissent de plus en plus les asperges…

Alerte sur les cultures : le scarabée japonais s'est introduit en France
Vigne

La préfecture du Haut-Rhin a annoncé la détection du scarabée japonais sur son territoire. Annonce qui marque l'introduction…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes