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[Inflation] Pommes-poires : pour l’ANPP, l’augmentation du prix de l’énergie met la filière en péril

A l’occasion de la journée de lancement de la campagne française pommes-poires, le point a été fait sur l’augmentation des coûts de production, au verger et en station. Les hausses sont conséquentes et pourraient affecter les entreprises.

Energie, fertilisants, gas-oil, emballage : les hausses s’accumulent sur les producteurs de pommes et de poires.
© Vergers Ecoresponsables

Les producteurs français de pommes et de poires lancent un véritable message d’alerte : les différentes hausses (intrants, électricité, emballages…) vont lourdement peser sur l’activité des entreprises. Lors du lancement de la saison, un état des lieux précis a été fait aussi bien au niveau du verger que dans les stations.

 

 

Près de 20 centimes d'euro par kilo d'augmentation !

Selon l’analyse de l’Association nationale pommes-poires, présentée par son directeur Pierre Venteau, l’ensemble des hausses entraîne une augmentation du prix de production de près de 20 centimes d'euro par kilo.

Lire aussi : Pommes : une production française finalement un peu en dessous des prévisions

« En regard de 2020, les pommes et poires auront coûté plus cher à produire, à stocker et à conditionner. Pour cette récolte, il faut compter sur +5 centimes d'euro par kilo au verger et +15 centimes par kilo en station », a-t-il détaillé. La situation d’autant plus délicate que la campagne précédente a été marquée par une légère diminution du prix de la pomme pour les consommateurs et une moindre rémunération des producteurs

Pour la campagne 2021-2022, le prix nu départ station a été de 2,12 €/kg contre 2,16 €/kg en 2020-2021

Le prix de l’énergie flambe

En particulier, l’augmentation du prix de l’énergie, à l’heure où de nombreux contrats doivent être renouvelés avec les fournisseurs, les jette dans la tourmente. Selon l’ANPP, le prix du kWh a bondi de 300 % par rapport à 2020. Ainsi, les prix proposés pour les nouveaux contrats seraient multipliés par 5 par rapport aux précédents, au niveau des stations.

« Les producteurs savent qu’en même temps qu’ils vont signer leur nouveau contrat, ils vont signer leur dépôt de bilan. Sans faute de gestion leur magnifique entreprise s’arrêtera parce qu’ils ne pourront plus produire avec une électricité qui ne pourra leur être livrée qu’à plus de dix fois le prix antérieur. Et encore si on leur propose un contrat ! Puisque depuis quelques jours aucun fournisseur ne leur fait de proposition », a expliqué Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP sur les réseaux sociaux.

 

 

Les autres coûts de production s’envolent aussi

L’électricité n’est pas tout. Pierre Venteau a listé les principales hausses : +200 % pour les fertilisants, + 100% pour le gazole non routier, +26 % pour le papier carton nécessaire aux emballages (+40 % si on inclut l’impression et le transport)… Le coût de la main-d’œuvre, point d’achoppement de la compétitivité du verger français, a progressé de 9 % par rapport à 2020. Pour l’association, il est « impossible pour les producteurs de continuer à absorber ces augmentations de charges sans mettre en péril leurs exploitations arboricoles. L’ANPP en appelle à la solidarité de tous les acteurs de la filière pour agir en responsabilité et tenir compte de cette réalité, tout en préservant le pouvoir d’achat des consommateurs ».

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