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Bretagne
Pommes bio : developper le verger breton pour la demande en RHD

Face à la demande croissante bio et locale en restauration collective, Initiative Bio Bretagne (IBB) veut aider les producteurs à développer le verger de pommes bio.

En 2018, 3 100 exploitations étaient cultivées en bio en Bretagne (+15 %), avec une forte accélération en fruits et légumes (légumes +18 %, fruits à noyau +40 %). Si la Bretagne prédomine, avec la Normandie, en pommes à cidre et à jus, les surfaces en pommes de table y sont pourtant très limitées. « En parallèle, la demande en pommes de table bio de la restauration collective croît fortement, en restauration scolaire avec la loi EGalim et en restauration du travail », souligne Stéphanie Thébault, coordinatrice recherche etexpérimentation d’IBB.

Fin 2018, selon l’Agence Bio, 71 % des établissements publics (79 % en restauration scolaire) et 48 % des privés proposaient du bio et en premier des fruits. 86 % des établissements proposant du bio achètent des fruits bio, dont 80 % de la pomme. Et 86 % encouragent l’approvisionnement de proximité. La demande en pomme de table bio locale est donc en plein essor en Bretagne.

La question des vergers en conversion

Pomona TerreAzur Bretagne, qui vend 3 à 4 t par semaine de pommes, recherche des partenaires bretons en pommes bio. « Il y a une vraie demande, surtout en scolaire, constate Rémy D’Aure, de TerreAzur Bretagne. Et notre politique est d’acheter du bio local». La demande porte sur des pommes de différentes variétés, de 95 g à 120 g, adaptées aux enfants. « Mais nous prenons tous les calibres car nous avons d’autres débouchés en restauration collective». Le partenariat est basé sur la contractualisation des volumes, avec un prix au gré à gré et toutes formes de logistique possibles.

Alain Rouault, responsable de la cuisine centrale de Plérin (Côtes d'Armor) a développé des partenariats en bio local à la demande des élus. « 20 % des approvisionnements sont en bio. Pour développer la bio en restauration collective, il faut l’appui des politiques, prendre son temps et se structurer. L’engagement porte sur 3 ans. Nous estimons les volumes et essayons de comprendre les difficultés des producteurs ».

La question des vergers en conversion reste toutefois compliquée. « Les établissements qui passent au bio veulent du bio et non des produits de conversion, même si leur prix est inférieur », note Rémy D’Aure. Outre les aides financières à la conversion puis au maintien, les producteurs sont appuyés par la Chambre d’agriculture. Un Pôle Fruitier de Bretagne a également été créé pour faire l’inventaire du patrimoine fruitier breton, le conserver et l’étudier. 2 500 variétés de pomme et poire y sont recensées, dont 1 000 en pomme à couteau.

« Pour développer la bio en restauration collective, il faut l’appui des politiques et se structurer ».

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