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Pomme : les volumes achetés par les Français ont diminué de 25 % en 13 ans

Le dernier baromètre de la consommation des pommes du CTIFL révèle une consommation en baisse. Toutes les variétés sont touchées à l’exception des poids lourds, de Pink Lady et Belchard.

La grande distribution représente 47% des achats de pomme en volume. Mais la vente directe a un poids importants pour ce fruit : 5,6 % contre 1,8 % pour l'ensemble des fruits.
© Eurofresh

La consommation de pomme est en berne en France. En treize ans, les achats en volume des ménages ont diminué d’un quart. « Chaque foyer a acheté en moyenne 15 fois des pommes en 2005 et 12 fois en 2018 et les quantités par achat sont passées de 1,5 kg à 1,35 kg », rapporte Christian Hutin, CTIFL dans un article paru en décembre 2018 dans Info CTIFL. Ce constat s’inscrit dans la tendance à la baisse des achats de fruits métropolitains au profit des fruits exotiques. Mais les sommes dépensées sont demeurées stables en raison d’une augmentation concomitante des prix de vente. « Les raisons de cette désaffection sont difficiles à expliquer, continue le spécialiste. La croissance des prix peut en être une mais ce n’est sans doute pas le seul élément d’explication. » L’assortiment variétal au point de vente est large. Peut-être trop. « La pomme prend 11,2 % du linéaire pour 7,8 % des ventes alors que la banane performe autant pour un espace réduit (6,3 %). On donne trop d’espaces et de promotions aux pommes ! » Tels étaient les propos de Stephan Weist, directeur fruits et légumes du groupe de distribution allemand Rewe lors du dernier congrès Prognosfruit en Belgique, rapportés par FLD.

Une gamme différenciée selon les circuits

Deux variétés continuent pourtant à dominer de façon stable l’assortiment en point de vente : Golden et Gala. A elles deux, elles représentent la moitié des achats. Pink Lady arrive en troisième. Son poids a doublé depuis 2005. Belchard-Chanteclerc, en quatrième, a progressé jusqu’en 2010 mais son poids ne progresse plus depuis. Hormis Ariane et Jazz, toutes les autres variétés, souvent plus anciennes, ont perdu des parts de marché. En revanche les « autres variétés » progressent nettement, ce qui confirme cette diversification de l’offre en rayon. La gamme de variétés est différente selon le circuit. En grande distribution généraliste, où 47 % des achats sont effectués en volume, Ariane, Granny Smith, Pink Lady et Reine des reinettes y sont plus présentes en volume. En hard-discount (13 % des volumes), Golden, Gala et Jonagold sont surreprésentées. La gamme est plus diversifiée en magasin spécialisé. Elle est spécifique dans les magasins bios. Des différences de consommation variétale s’observent aussi entre les régions. Les variétés comme Jonagold ou Elstar sont plus prisées dans la partie nord du pays. Golden est surachetée dans le Sud-est et Belchard-Chanteclerc dans le Sud-ouest. Gala, Pink Lady et Ariane ont plus d’amateurs en région parisienne. Dans la région Centre-est, on montre un peu plus d’intérêts qu’ailleurs pour Reinette grise du Canada, Braeburn ou Granny. L’âge joue aussi dans les volumes et les variétés consommées. Un ménage de plus de 65 ans achète presque trois fois plus de pommes qu’un ménage de moins de 35 ans. L’exception de Pink Lady est notable. La catégorie des 35-49 ans est la plus consommatrice. Le CTIFL devrait réitérer son baromètre de la consommation des pommes cette année à la demande de l’Association nationale pomme poire.

Sources : Infos CTIFL n°347

La croissance de la pomme bio

Seul segment à être en croissance : la pomme bio. Les achats ont été multipliés par trois depuis 13 ans. La pomme bio représente aujourd’hui 7 % des achats en volume et 10 % en valeur. Le rythme de croissance s’est cependant ralenti sur les trois dernières années. Les achats en valeur ont augmenté encore plus vite que les volumes : ils ont été multipliés par cinq depuis 2005. Le différentiel de prix entre une pomme bio et une pomme conventionnelle est de près de 50 %. « Ce qui traduit une relative tension sur ce marché avec une offre qui peine à répondre à la demande », analyse Christian Hutin.

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