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Fraise : quelles pistes pour limiter les pesticides de synthèse ?

Le biocontrôle et la biodiversité fonctionnelle sont les leviers travaillés par l’Aprel dans le projet FragaSyst en culture de fraises, avec pour objectif de limiter au maximum les produits de synthèse et des résultats positifs contre l'oïdium.

Les plantes relais permettent un bon développement de parasitoïdes et une présence de prédateurs dans la serre.
Les plantes relais permettent un bon développement de parasitoïdes et une présence de prédateurs dans la serre.
© E. Delarue

Débuté en 2018 et se terminant cette année, FragaSyst devait permettre de faire évoluer les systèmes de production de fraise actuels vers des systèmes hors-sol agroécologiques n’utilisant des pesticides de synthèse qu’en ultime recours, tout en garantissant une rentabilité économique pour les producteurs. « On s’efforce de réduire l’indice de fréquence de traitement (IFT), en trouvant des solutions de protection intégrée efficaces contre l’ensemble des bioagresseurs, notamment le puceron et l’oïdium », explique Anthony Ginez, en charge du projet à l’Aprel.

Cette année, les expérimentateurs ont travaillé avec des résultats encourageants mais pas suffisants sur des lâchers de syrphes contre pucerons, avec les espèces Sphaerophoria rueppellii (Koppert) et Eupeodes (Biobest). Des lâchers d’œufs de chrysopes ont également été testés mais n’ont pas permis de contrôler suffisamment les pucerons. La solution est jugée malgré tout intéressante.

IFT ravageurs entre deux et quatre

Dans le dispositif, un levier biodiversité fonctionnelle met en œuvre des plantes relais comme l’achillée, l’alysse et les céréales pour favoriser les auxiliaires indigènes, avec des résultats encourageants. Des coccinelles, des syrphes indigènes et beaucoup d’Aphidoletes ont été observés. Ainsi, l’IFT ravageurs se situe entre deux et quatre traitements selon la pression acariens et pucerons, ces derniers restant les ravageurs les plus difficiles à maîtriser. « Nous allons essayer d’affiner la gestion des plantes relais et leur capacité à héberger tôt dans la culture des auxiliaires, comme les Aphidoletes », indique Anthony Ginez.

Deux produits de biocontrôle anti-oïdium, Sonata et AmyloX, ont été employés à raison d’un traitement par semaine. Les effets escomptés n’ont, au final, pas été suffisants. « Nous n’arrivons pas encore à nous passer totalement des produits de synthèse », confirme Anthony Ginez. « Mais, par rapport à ce que l’on pouvait faire au début du projet avec de nombreux traitements oïdium, ces stratégies Biocontrôle permettent quand même de bien les réduire », note l’expert. Le coût total de la stratégie varie de 0,75 euro par mètre carré à 1 euro par mètre carré en fonction des variétés. Pour l’IFT maladies, aucun traitement en 2021 et deux traitements seulement en 2022 ont été réalisé sur ce site expérimental contre oïdium et botrytis.

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