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Normandie : une laverie poireau pour pérenniser la production

Maxime Besnard a conçu une laverie poireau attractive pour les personnes qui y travaillent et dont la productivité économique est déterminante pour la pérennité de sa production.

Avec cette nouvelle laverie de poireau, Maxime Besnard estime avoir un gain de 15 à 20 % de volumes travaillés par jour.
Avec cette nouvelle laverie de poireau, Maxime Besnard estime avoir un gain de 15 à 20 % de volumes travaillés par jour.
© SILEBAN

Dans le cadre du contrat d’objectif régional « La Normandie en transition agroécologique », le Sileban recueille les pratiques des légumiers de la région. Maxime Besnard et sa sœur Marie-Sophie, qui cultivent 18 à 20 ha de poireaux dans les polders de la baie du Mont-Saint-Michel, ont construit récemment un nouveau bâtiment de 400 m2 et changé leur laveur-éplucheur pour réaliser le lavage et le conditionnement de leur production.

« Les conditions de travail se sont nettement améliorées, en particulier par l’isolation qui est efficace en été comme en hiver, mais aussi par le fonctionnement général de l’atelier en termes d'exploitabilité de l’espace de travail et de l’organisation du travail aux différents postes », explique le producteur. Le professionnel estime avoir un gain de 15 à 20 % de volumes en poireaux supplémentaires préparés chaque jour. Un gain important pour les 5 à 6 tonnes de poireaux lavées chaque jour de la semaine à partir des premières récoltes en août et pendant 30 semaines. « Avec huit personnes travaillant dans l’atelier, concevoir un atelier attractif pour le personnel et obtenir une productivité économique est déterminant pour la pérennité de la production », témoigne le responsable.

Bassins de décantation des eaux de lavage

En plus de créer des bonnes conditions de travail pour le personnel, les motivations et critères de réalisation étaient d’avoir de la place et de la surface pour positionner facilement dans l’atelier les différents éléments, mais aussi pour stocker les bobines de poireaux près de la laveuse pour ne pas arrêter la chaîne lors des changements, pour disposer du volume d’emballages ouverts nécessaires aux commandes de la journée, pour faciliter le montage des palettes, pour respecter la marche en avant du produit afin que le « sale » ne croise jamais le produit « propre », et enfin pour stocker les palettes à l’abri avant expédition.

Ces souhaits devaient également prendre en compte les obligations liées au milieu remarquable qu’est la zone des polders : zone Natura 2000, zone naturelle d’intérêt écologique, zone protégée au titre de la Loi Littoral et site classé du Mont-Saint-Michel. « L’ensemble des travaux et aménagements représente un investissement de 200 000 € dont 150 000 € pour les bâtiments, l'agencement et l'acquisition d’un nouvel laveur-éplucheur. Deux bassins de décantation des eaux de lavage ont été construit avec une pompe de recyclage des eaux pour alimenter la laveuse », ajoute le producteur. Pour Maxime Besnard, les points d’amélioration seraient sur l’augmentation de la taille des fenêtres pour augmenter la lumière naturelle sur la chaîne de lavage et pour faciliter le réchauffement de l’atelier en hiver. « Mon regret est de ne pas avoir prévu quelques mètres de largeur de plus pour la circulation des chariots et des personnels », conclut-il.

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