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« L’agriculture biologique a un problème de désirabilité » selon Benjamin Quiras, PDG de Léopold

Alors que l’inauguration du nouveau concept de magasin de Léopold approche, le PDG de l’enseigne livre pour FLD, sa vision du marché actuel de la bio.

Benjamin Quiras, président directeur général de Léopold, dans un rayon d'un des magasins de l'enseigne Léopold..
« La situation inflationniste que le marché traverse depuis plusieurs mois a eu un impact mais peut-être paradoxalement, cela n’a pas forcément desservi le bio », analyse Benjamin Quiras, PDG de Léopold.
© Léopold

L'enseigne bio Le Marché de Léopold  s'est développée sur la région Aquitaine et le grand Sud-Ouest et a connu dernièrement un développement sur le Nord de la France. Le distributeur regroupe aujourd'hui 28 magasins et a assuré un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros en 2021. Chaque magasin propose environ 9000 références sélectionnées auprès d'un pool de 350 producteurs partenaires.

Jeudi 27 avril 2023, se déroulera l’inauguration officielle du nouveau concept de magasin de l’enseigne Marché de Léopold. Baptisé sobrement Léopold (qui devient le nouveau nom de l’enseigne) et ayant fait l’objet d’un investissement de 1,2 million d’euros, ce nouveau magasin se situe à Puilboreau, près de La Rochelle (Charente-Maritime).

Lire aussi : Nouvelle-Aquitaine : Le Marché de Léopold ouvre son nouveau concept de magasin

L’occasion pour FLD d’interroger le PDG de l’enseigne, Benjamin Quiras, sur son analyse du marché de la bio en France aujourd’hui, plutôt bousculé ces derniers mois : « Il semble que nous ayons toucher un plafond bas et on note un retour de la progression. Est-ce que ce sera durable ? La question reste posée. En tout cas, nous avons ressenti une très forte baisse dans l’offre bio ». Un retour dune progression forte ne semble pas non plus à l’ordre du jour. 

« Nous visons un chiffre d’affaires de 42 à 43 millions d’euros pour 2023 »

Pour Benjamin Quiras, la situation relève à la fois du conjoncturel et du structurel : « En fait, c’est la conjugaison des deux. Côté conjoncturel, la situation inflationniste que le marché traverse depuis plusieurs mois a eu un impact mais peut-être paradoxalement, cela n’a pas forcément desservi le bio : avec des prix se rapprochant de ceux du conventionnel, nous avons des clients revenant dans nos magasins, partant du principe qu’à prix relativement égaux, ils privilégiaient une offre bio ». Il reconnaît néanmoins ne pas comprendre l’extrême augmentation de certaines lignes de produits, les fruits et légumes en particulier, en bio comme en conventionnel.

 

Vue du rayon fruits et légumes dans un magasin de l'enseigne Léopold

 

 2023, année de consolidation pour Léopold

Le PDG de Léopold souligne par ailleurs les effets de la compétition avec d’autres démarchés qualitatives : « Clairement, la certification HVE et les démarches de type ZRP [zéro résidu de pesticides] ont fait du mal à la bio, explique-t-il. Elles ont apporté de la confusion chez le consommateur. Mais on ne peut pas nier que l’agriculture biologique a un problème de désirabilité. L’écosystème, qui n’a pas bien travaillé le sujet,  doit s’en saisir ».

C’est dans ce contexte que s’inscrit l’inauguration du magasin charentais le 27 avril. « Depuis son ouverture en décembre dernier, les premières réactions sont positives, se réjouit Benjamin Quiras. Nous avons même noté que la clientèle va au-delà des clients bio classiques ». Ayant assuré un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros en 2021, l’enseigne vise 42 à 43 millions d’euros cette année. « 2023 sera une année de consolidation pour nous. Nous ne prévoyons pas d’ouvertures supplémentaires mais nous allons investir pour appliquer notre nouveau concept à l’ensemble de nos magasins », conclut Benjamin Quiras.  

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