Maraîchage en Charente : « Je blanchis mes serres multichapelles une fois par an »
Anthony Garcin, maraîcher à Guimps en Charente, a témoigné de sa stratégie pour limiter les hausses de température sous abri lors d'une journée organisée avec la chambre d'agriculture de la Charente sur son exploitation.
« Nous cultivons 10 hectares de légumes plein champ et 1 hectare sous serres sur sol. Nous avons commencé par des petits tunnels de 8 à 9 mètres de large, qui chauffent très vite en été. Pour réduire les effets des fortes températures et du rayonnement, je pulvérise sur les tunnels une peinture d’ombrage, Ombraflex Gap à la dose de 25 kilos pour 200 litres d’eau, à la lance depuis une cuve au sol.
Le blanchiment limite la casse mais le changement climatique nous a poussés à investir dans des multichapelles : une serre de 2 000 m2 et une double paroi de 5 000 m2, moins chaude en période estivale. Les toits sont chaulés une seule fois, en raison de la difficulté d’application en hauteur à partir des chéneaux. Je fais cela entre le 15 avril et le 15 mai, avec un tuyau à l’ancienne, qui pulvérise un Ombraflex Gap à 1 000 litres d’eau pour 25 kilos de produit, soit un ombrage théorique de 40 à 50 %.
Il n’y a pas de dé-blanchiment prévu compte tenu de la difficulté de l’opération en hauteur. Je ne peux pas confier ce travail à un salarié car c’est un travail dangereux et long. Il me faut une journée pour blanchir 6 000 m2. »
Découvrez tous nos articles sur les abris ici