Aller au contenu principal

Réduction des phytos : Comment constituer un "groupe 30 000"

De l’initiative d’un groupe 30 000 à son financement en passant par la constitution du dossier à présenter, voici quelques étapes pour conduire votre projet.

L’appartenance à un groupe 30 000  permet aux exploitants de bénéficier de bonus ou de priorisation des aides individuelles ou collectives. © M.LeCorre
L’appartenance à un groupe 30 000 permet aux exploitants de bénéficier de bonus ou de priorisation des aides individuelles ou collectives.
© M.LeCorre

Comment former un groupe 30 000 ?

Les groupes 30 000 sont constitués de trois à une vingtaine d’exploitants. Nouvellement constitués ou déjà existants (ancien groupe Dephy, GIEE, Cuma, Geda, GDA…), ils s’appuient sur une structure d’accompagnement (Chambre d’agriculture, organisme de développement agricole, coopérative et négoce, syndicat mixte, organisation de producteurs…) pour présenter un projet visant à réduire les produits phytosanitaires en mettant en œuvre des pratiques agroécologiques. Les producteurs peuvent avec leur conseiller s’engager pour une période d’un an avec le « volet émergence » afin de préciser leur projet ou directement s’engager dans le volet « reconnaissance » qui leur permet de dérouler leurs plans d’actions individuels et collectifs pour une période de trois ans.

Comment constituer un dossier 30 000 ?

Pour constituer le dossier 30 000 à envoyer à la DRAAF de chaque région lors des appels à projet en début d’année, les producteurs peuvent se rapprocher de leur Chambre régionale d’agriculture qui va leur fournir un « canevas » pour présenter leur projet. « Quelques points majeurs doivent être particulièrement soignés pour que le dossier soit validé », explique Virginie Saingery, animatrice Ecophyto en Auvergne Rhône-Alpes, « notamment le lien avec les groupes Dephy, le plan de communication prévisionnel (journées portes ouvertes, visites d’essais, articles…) et la capitalisation attendue du projet (fiches techniques…) ». Chaque dossier est examiné par les partenaires du plan Ecophyto mais c’est le comité des financeurs qui prend la décision.

Comment est financé un groupe 30 000 ?

Un budget est octroyé pour les projets retenus afin de financer notamment l’animation du groupe par un conseiller. Ce sont les agences de l’eau dans les différentes régions qui financent l’animation des groupes ainsi qu’à hauteur de 50 à 70 % selon les bassins. L’appartenance à un groupe permet par ailleurs aux exploitants de bénéficier, selon les régions, de bonus ou de priorisation des aides individuelles ou collectives (aide aux investissements, mesures agroenvironnementales).

Quelle est la différence avec les groupes GIEE ?

D’autres agriculteurs se sont engagés dans des collectifs reconnus par l’Etat, les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE). Les projets portés par ces groupes ont une vision plus large de l’engagement dans l’agroécologie avec un triple objectif : économique, environnemental et social. La dimension réduction des intrants phytosanitaires est un volet de leur action.

 

A lire aussi : Les groupes 30 000 pour réduire les phytos

Les plus lus

<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Un verger de pommes en haie étroite.</em>
Le verger de demain sera plus productif et mécanisable

La nécessité de compétitivité et la pénurie de main-d’œuvre amènent la filière pomme à reconsidérer la conception des vergers…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes