Hauts-de-France
Les endiviers recherchent la paix sociale
Les relations sociales entre les quelque 400 endiviers et leurs 3 000 à 4 000 salariés conditionneront l’avenir de la production.
Les relations sociales entre les quelque 400 endiviers et leurs 3 000 à 4 000 salariés conditionneront l’avenir de la production.

Les conditions de travail au sein des endiveries, tout comme le dialogue social existant entre l’endivier et ses salariés, deviennent une des préoccupations majeures des 400 producteurs. Et pourraient bien conditionner l’avenir de la profession... C’est pour cette raison que les 130 endiviers, adhérents de l’Union des endiviers de France (Udef) ont centré leur dernière assemblée générale sur le thème : « Comment créer les conditions de la paix et du dialogue social ? » le 7 mars dernier. Car l’incompréhension grandit de plus en plus entre endiviers et leurs 3 000 à 4 000 salariés permanents et saisonniers.
Sortir de l’impasse entre chefs et salariés
Les rapports conflictuels vont même jusqu’à se multiplier dans cette filière confrontée aux prix bas depuis déjà trop longtemps. Claire Lefevre et Philippe Brehon, les deux co-présidents de l’Udef, ont ainsi souhaité qu’un intervenant extérieur puisse porter un autre regard sur leur métier. Coach notamment pour de grands groupes industriels, André Devaux est à la tête de la société Orygin et a esquissé quelques pistes de réflexion pour conduire le changement au sein d’une entreprise en emportant l’adhésion du plus grand nombre. Pas de recette miracle bien sûr mais des règles de bon sens dans un domaine où nombre de producteurs sont souvent mal à l’aise : le management et la gestion du personnel ! Et pour faire face aux changements, André Devaux fera part de sa tactique « pour ne pas s’épuiser en vain » et surtout pour sortir d’un immobilisme néfaste. C’est ce qu’il appelle « la stratégie des alliés » et qui permet de sortir « de l’impasse des antagonismes entre chefs et salariés », en dépassant la gestion rigide des conflits pour le bien de tous.
Optimistes
La profession est confiante sur l’issue du dossier « Cartel de l’endive ». Après la plaidoirie des quatre cabinets d’avocats français en charge du dossier opposant les endiviers français à l’Autorité de la concurrence devant la Cour de justice européenne le 31 janvier dernier, on attend désormais la remise des conclusions de l’avocat général en avril. La Cour de justice devrait remettre son arrêt en septembre prochain permettant ainsi à la Cour de cassation française de pouvoir statuer.