Aller au contenu principal

Assemblée générale de l'Udef
Les endiviers déstabilisés par le "zéro résidus" et le "sans pesticides"

Face aux initiatives prises en faveur du "zéro résidu des pesticides", les endiviers de l'Udef  demandent l’établissement de règles strictes pour éviter d’inutiles guerres commerciales.

Philippe Brehon et Claire Lefevre, co-présidents de l'Udef.
© Thierry Becqueriaux - FLD

S’il y a bien un dossier qui empoisonne l'Union des Endiviers de France (Udef) réunis en assemblée générale le 5 avril à Arras (Pas-de-Calais), c’est bien celui du "zéro résidu" et le "sans" pesticides. Après les diverses initiatives privées notamment des Paysans de Rougeline, puis celle du collectif Nouveau champ lancé à Berlin (lire l'article Ils l'ont fait !), l'association plus récente des opérateurs bretons en tomates sur le "sans pesticides" (lire l'article Alliance bretonne pour le “sans pesticides”), les endiviers de l'Udef s'inquiètent des répercutions commerciales que peuvent avoir de telles segmentations.

Pour certains endiviers, sous la pression de la GMS, la guerre commerciale s’est désormais déplacée : on ne croise plus le fer entre conventionnel et bio, mais entre marques commerciales de l’agriculture conventionnelle... « La GMS nous met une pression énorme pour qu’on lui fournisse des endives "zéro pesticides" », témoignait le 5 avril Hugues Moilet, président de Perle du Nord, à l’occasion de l’AG des endiviers de France. Les endiviers de l'Udef pourront-ils répondre aux « demandes de modèles agricoles durables en phase avec les attentes sociétales » comme promus par le collectif Nouveaux Champs ? Interpellés par le rapport de Générations Futures diffusé la veille du salon de l'agriculture (Lire l'article Générations Futures s’en prend encore aux fruits et légumes), la filière endives met la question sur la table. Mais les règles sont encore floues.

La mention "dans la limite de quantification" pose de multiples questions pour les Endiviers de France : « Combien de molécules analysées ? Par qui ? Et sur la base de quel cahier des charges ? Car si on ne précise pas le nombre de molécules contrôlées, le message délivré est invérifiable », a-t-on pu entendre lors de l'assemblée. « On ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion sur le sujet zéro résidu de pesticides car nos commerciaux ne tiennent plus face aux sollicitations incessantes de la GMS », a déclaré, pour sa part, Jean-Marc Selosse, endivier dans le Cambrésis et administrateur d’Endiva. « C’est un travail collectif qu’il est urgent de mener et tous les endiviers doivent se parler entre eux », a-t-il ajouté. « Cette nouvelle allégation pose un véritable problème commercial », conclut Hugues Moilet. Les endiviers attendent une prise de position rapide d’Interfel.

Lire aussi ici

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes