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Le Torymus prend son envol

Le Torymus est en passe de réguler le cynips dans les châtaigneraies du Sud-ouest. Un retour de production est constaté, mais le déploiement de l’insecte auxiliaire demande encore du temps.

Les populations de Torymus devront atteindre un niveau suffisant pour réguler le cynips.
© Union Interprofessionnelle châtaigne Sud-ouest

Le réseau Torymus, coordonné par l’Union Interprofessionnelle Châtaigne du Sud-ouest s’est réuni début 2019 à la Chambre d’agriculture de Corrèze pour faire un bilan des cinq années de lutte avec auxiliaire Torymus sinensis, dont les larves se nourrissent du cynips, ravageur n°1 du châtaignier. « Aujourd’hui, l’ensemble du territoire castanéicole du Sud-ouest est couvert par le Torymus. Nous savons qu’il s’implante très bien suite aux introductions et qu’il se développe correctement », ont précisé ses membres (1).

Des lâchers de Torymus encore possibles

En effet, les Torymus sont retrouvés dans 95 % des cas, dans les vergers mais aussi sur des parcelles ou taillis de châtaigniers où aucun lâcher n’avait jamais eu lieu. Désormais, les populations de Torymus devront atteindre un niveau suffisant pour réguler le cynips de manière efficace. Cette phase de croissance et de développement est longue, cinq à dix ans selon les retours d’expérience. « On peut constater un retour de production et de végétation sur les premiers secteurs atteints depuis 2011 et ayant bénéficié de lâchers la même année », commentent les spécialistes. Cela concerne principalement les vergers du Lot et sud Dordogne. En revanche, les secteurs plus au nord du bassin (Corrèze, nord Dordogne), contaminés plus tard par le cynips, sont encore très atteints, les effets de la régulation par le Torymus n’étant pas encore visibles. Quant au bassin de la Haute-Vienne, dernier contaminé par le cynips, il semblerait que l’attaque soit en phase ascendante. Pour les producteurs qui n’auraient pas encore fait de lâchers de Torymus ceux-ci sont encore possibles auprès de l’Union Interprofessionnelle châtaigne Sud-ouest.

(1) Les producteurs et leurs associations, les coopératives, les collecteurs de châtaignes, les Fredon, le centre d’expérimentation Invenio et les Chambres d’agriculture départementales et régionales

Comment détecter la présence du Torymus ?

Inutile de refaire des lâchers de Torymus si celui-ci est déjà implanté dans la châtaigneraie. Pour contrôler sa présence, regarder avant fin mars à l’intérieur des galles sèches de cynips où le Torymus passe l’hiver sous forme de larve. Pour détecter de façon fiable sa présence :

1- Prélever 300 galles sèches de l’année (avant fin mars)

2- Disposer ses galles dans un récipient transparent et hermétique

3- Laisser le récipient à l’intérieur de la maison dans un endroit lumineux

4- Surveiller régulièrement, les insectes viendront contre les parois du récipient.

Cela peut prendre jusqu’à quatre semaines. Vous observerez l’insecte ci-contre. Pour le diagnostic, demandez conseil à votre technicien, ou contactez la Fredon de votre région ou Invenio.

(Informations : Union Interprofessionnelle châtaigne Sud-ouest : 06 73 06 93 16, Fredon Limousin : 05 55 04 64 06, Fredon Occitanie : 04 67 75 64 48, Invenio : 05 57 12 25 50)

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