Aller au contenu principal

« Le plan de souveraineté fruits et légumes n’est qu’un début pour permettre aux producteurs de reprendre la main »

Le plan de souveraineté fruits et légumes a été au centre des discussions de l’assemblée générale de l’Association des producteurs de fruits et légumes du Sud-Ouest (Apfelso). Il doit servir à relever les enjeux environnementaux et économiques pour les producteurs adhérents des organisations de producteurs.

François Lafitte et André Graglia
François Lafitte (à droite) et André Graglia ont piloté pendant neuf ans trois programmes européens de promotion des fruits et légumes sous signe de qualité.
© RFL

« Le plan de souveraineté n’est qu’un début pour permettre aux producteurs de reprendre la main sur la capacité d’aborder tous les enjeux », a déclaré François Lafitte, président de l'Association des producteurs de fruits et légumes du Sud-Ouest (Apfelso) lors de l’assemblée générale de l’association qui compte 39 OP adhérentes, soit 1600 producteurs, 470 000 t de fruits et légumes et représente 60 % de la production régionale. Et si Franck Da Ros, délégué filière fruits et légumes à FranceAgriMer a fait le premier bilan de ce plan et énuméré les outils qu'il peut mobiliser, François Lafitte a de son côté fait part d’inquiétudes.

Le responsable analyse que la filière fruits et légumes est dans « une phase de transition écologique » avec les enjeux de décarbonisation à échéance de 2050, mais aussi dans « une phase transition économique », car elle subit le bouleversement des équilibres mondiaux aboutissant à un recentrage sur le marché européen, sur lequel les producteurs français n’ont pas les mêmes règles. « Pour notre compétitivité, l’Europe, rien que l’Europe, pas plus que l’Europe », mentionne le rapport moral de l’assemblée générale.  

« Nous sommes des capteurs de carbone »

François Lafitte a aussi révélé « une phase à risque pour l’organisation » avec la mise en péril de l’attractivité des OP vis-à-vis des producteurs devant les exigences réglementaires, notamment environnementales, émises par l’administration française. « Les jeunes qui s’installent veulent sortir de l’organisation pour éviter ces contraintes », relate-t-il. Selon François Lafitte, l’Organisation commune de marché (OCM) n’est pas faite pour supporter les engagements de la transition écologique. « Et je n’ai pas vu un éclair de lucidité dans les yeux des fonctionnaires du ministère de l’agriculture », a-t-il constaté. La transition écologique ne peut signifier absence d’irrigation, perte de rendement, impossibilité de lutte contre le gel

Lisibilité demandée aux pouvoirs publics

« La transition écologique est aussi un enjeu concret et la chance de prouver que nous sommes des capteurs de carbone avec une activité positive pour la planète », mentionne le responsable, conscient qui faudra le prouver mais aussi entrer dans une logique d’investissement, d’où la nécessité de lisibilité demandée tant aux pouvoirs publics qu’aux banques. André Graglia, directeur de l’Apfelso, a souligné l’aboutissement de trois programmes européens successifs, pilotés par l’association, pour la mise en avant de productions sous signes de qualité comme la fraise du Périgord, la pomme du Limousin, l’asperge des sables des Landes et le kiwi de l’Adour. Le programme de promotion 2021-2023 a ainsi bénéficié de 5,85 millions d’euros avec un bilan positif de 80 % de mobilisation des aides de l’Union européenne.  

Les plus lus

<em class="placeholder">Verger agrivoltaïque expérimental en pêches et abricots de la Sefra.</em>
Drôme : après la liquidation de la station expérimentale en fruits, la Sefra, quelles suites pour l’expérimentation ?

La station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) a stoppé son activité début juillet. Une nouvelle structure est en…

<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb

Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…

<em class="placeholder">Des kiwis verts dans un verger Zespri en France. </em>
Kiwi vert : une allégation santé autorisée par l’Union européenne

L’UE a solennellement reconnu, fin juillet, que le kiwi vert augmente « la fréquence des selles », grâce à un…

<em class="placeholder">Verger de pommes rouges sur un rang et verte sur l&#039;autre.</em>
Pommes et poires : quelles prévisions de récoltes 2025 en Europe ?

Prognosfruit, qui s’est déroulé début août à Angers, a dévoilé des prévisions 2025 de production de pommes et poires…

<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes