Europe
Le choix de l’efficacité doit s’imposer
La France a décidé de choisir les options ne négligeant ni les aspects financiers ni l’aspect pédagogique du projet européen de distribution de fruits dans les écoles.
Alors que la consultation publique de l’Union européenne sur la mise en œuvre de son programme de distribution de fruits dans les écoles est officiellement terminée, les pays européens ont été amenés à prendre position. La France s’est ainsi positionnée dans le concert européen en demandant une application large qui n’exclurait pas l’aspect pédagogique de l’action à mener.
Quatre propositions ont été faites par l’Europe impliquant une implication, surtout financière, plus ou moins importante de l’Union, du statu quo (option 1) à “l’implication dynamique” (option 4). La mise de l’Union européenne devrait atteindre 100 ME sur trois ans et concernerait l’ensemble des familles de fruits et légumes, même si certaines inquiétudes se sont fait jours dernièrement sur le financement (cf. fld hebdo du 19 février).
La position française entend privilégier l’option 4, la plus développée en matière de financement, couplée avec l’option 2 qui fait la part belle aux actions pédagogiques. Plusieurs raisons semblent motiver ce double choix. Sur le plan financier, elle entend offrir de la souplesse en matière de cofinancement national et un équilibre dans la répartition de la charge administrative. De plus, elle permettrait la prise en charge du coût des produits, sachant que les actions pédagogiques sont déjà largement diffusées.
En attendant, il est vrai que la France a déjà développé des actions d’incitations (le réseau “Récré fruitée” – cf. fld magazine de décembre 2007 – ou les “Semaines du fruit dans les établissements scolaires du Val de Marne” par exemple) qui ont rencontré un certain succès. De plus, la volonté par le ministère de l’Agriculture de distribuer des fruits dans les écoles prend corps. La rentrée 2008 devrait voir la distribution de 100 g de fruits une fois par semaine aux élèves des écoles primaires des ZEP et rurales. De plus, afin d’investir le temps périscolaire, une action similaire pourrait être déployée dès juillet dans les 33 000 centres de loisirs associés à l’école (CLAE) afin de toucher les jeunes pendant les vacances.