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Occitanie
L’artichaut prend le pas sur la salade

L’artichaut est devenu la principale culture de plein champ implantée en Roussillon. Victime de son succès et d’une climatologie printanière particulière, ses résultats sont très mitigés.

D’IMPORTANTS VOLUMES D’ARTICHAUT sont restés au champ et ont marqué la fin d’une campagne début mai.
© CHAMBRE D’AGRICULTURE DU ROUSSILLON

En deux ans, les superficies dédiées à l’artichaut ont augmenté de plus de 200 hectares en Roussillon, où il représente près de 650 hectares. « Cette forte croissance est à corréler à trois facteurs principaux, une mauvaise conjoncture du marché de la salade depuis quelques années, la recherche de cultures de diversification dans un contexte arboricole perturbé par la sharka mais aussi et surtout, une évolution technique liée à l’apparition de variétés de semis très productives et faciles à conduire techniquement », explique Gilles Planas, conseiller maraîchage à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Cela a conduit des néo-producteurs à s’intéresser à l’artichaut aux quatre coins du département, et notamment dans la vallée de la Têt jusqu’à Prades. On recense majoritairement trois variétés de type gros capitules globuleux que sont Calico et Popvert, deux variétés reconnues en IGP Artichaut du Roussillon et désormais Sambo, hybride de Nunhems de plus en plus implanté.

Très productives, ces variétés participent à une forte augmentation des volumes. Le Roussillon produit désormais autant d’artichauts qu’il y a une quinzaine d’années où plus de 1 000 hectares étaient cultivés. Un nouveau contexte qui s’est soldé en 2017 par une campagne compliquée économiquement.

Les cours ont chuté en 2017

Caractérisée par une précocité moyenne et une bonne qualité, les premières récoltes d’artichauts réalisées fin mars ont malheureusement été suivies d’un mois d’avril difficile. « Favorable à une accélération des cycles, le début du mois a entraîné un pic de récolte dès la mi-avril qui a été suivi de plusieurs jours de gel ayant abîmé les capitules. De surcroît, les fortes températures de fin avril et début mai ont affaibli les plantes et fait chuter la qualité avec une ouverture de capitules », détaille le conseiller. Dans un contexte de marché déjà très concurrentiel avec des productions espagnoles toujours présentes et un spectre breton ayant participé à affoler les marchés, les cours ont chuté jusqu’à atteindre 0,80 euro/kg début mai ; soit près de 50 % de moins qu’en 2016 à la même date. Il résulte que d’importants volumes sont restés au champ et ont marqué la fin d’une campagne raccourcie.

« Cette saison 2017 a mis en exergue certaines problématiques liées à une croissance des volumes rapide que la filière va nécessairement devoir prendre en considération si elle veut que l’artichaut reste une culture de diversification durable », analyse Gilles Planas.

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