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Congrès mondial
« La production de cassis en Pologne doit être planifiée »

Premier fournisseur européen de cassis et de loin, la Pologne inquiète les autres pays producteurs qui voudraient que le pays contrôle sa production.

Tous les pays producteurs de cassis se sont retrouvés à Angers, du 6 au 8 juin, pour des conférences et des visites.
© Véronique Bargain-FLD

Le Congrès mondial du Cassis, coorganisé par l’International Blackcurrant Association (IBA) et l’Association nationale Cassis-Groseille, a réuni du 6 au 8 juin à Angers (Maine-et-Loire) les filières cassis des principaux pays producteurs. Si jusqu’à présent, le marché mondial du cassis était dominé par le Royaume-Uni (12 000 t/an), la France (7 000 t), l’Allemagne (6 000 t), les pays baltes et la Nouvelle-Zélande (10 000 t), l’arrivée de la Pologne avec 130 000 t de cassis par an bouleverse de plus en plus le marché.

Historiquement grand pays producteur et consommateur de cassis, avec la Russie et l’Ukraine, la Pologne réservait jusqu’ici l’essentiel de ses volumes à sa consommation intérieure et à l’exportation vers la Russie. Son entrée dans l’Union européenne et l’embargo russe sur les produits de l’UE l’ont amenée à se positionner sur le marché mondial, avec des coûts de production et une organisation très différents de ceux des autres pays.

Environ 15 000 fermiers produisent du cassis en Pologne, dont plus de la moitié exploite moins de 1 ha. L’essentiel des volumes est fourni par ces producteurs qui entretiennent quelques plantations en complément de leur activité principale, avec peu d’intrants et une livraison à des points de collecte. L’Association nationale polonaise des producteurs de cassis (KSPCP) réunit toutefois 50 producteurs pouvant exploiter 200-300 ha, avec dans ce cadre une production beaucoup plus encadrée et intensive.

13 % du cassis récolté en Pologne est désormais produit dans le cadre du KSPCP. Au total, 85 % des volumes sont transformés et consommés sur place (jus 45 %, surgelés 30 %). Mais des volumes importants se retrouvent désormais sur le marché mondial, à des prix très bas.

« La production de cassis en Pologne doit être planifiée, a insisté Anthony Snell, président d’IBA. Les producteurs ne doivent planter que s’ils ont des marchés ou mieux des contrats. Il faudrait aussi qu’il y ait une collaboration entre producteurs et transformateurs, que la production soit organisée et que les transformateurs n’achètent qu’aux producteurs professionnels pour assurer la traçabilité et la sécurité alimentaire. » L’Ukraine, qui produit 25 000-30 000 t/an de cassis, jusqu’à présent autoconsommées, pourrait aussi arriver sur le marché.

Pour connaître les prévisions françaises, lire : ici.

 

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