Aller au contenu principal

Thomas Pelletier, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits à cidre : « Nous souhaitons créer une Association d’organisations de producteurs »

La Fédération nationale des producteurs de fruits à cidre veut trouver des moyens financiers pour reconstruire la filière cidre.

© IFPC

Pourquoi souhaitez-vous l’intégration de la filière cidricole dans l’organisation commune des marchés et le plan stratégique de la PAC 2023-2027 ?

La filière cidricole présente deux caractéristiques. Dans sa partie culturale, celle-ci se rapproche de la production de pomme de table et donc du secteur fruits et légumes. Dans sa partie transformation, elle partage des similitudes avec la filière viticole. De plus, la production de pomme à cidre et de cidre présente une forte régionalisation et concerne essentiellement l’ouest de la France notamment la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire.

Cette filière présente des caractéristiques qui répondent aux critères de l’OCM et dont la reconnaissance donnerait accès à des fonds opérationnels. De plus, l’aspect environnemental, notamment le maintien de la biodiversité, le stockage du carbone, la valorisation du pâturage, l’entretien des paysages… font partie des atouts connus mais pas reconnus à la filière cidricole et qu’il est possible de mettre en avant.

Quel est l’objectif de la création de l’Association d'organisations de producteurs qui est en cours ?

Nous souhaitons la création d’une Association d’organisation de producteurs adossée à l’interprofession de la filière cidre Unicid. Cela permettrait d’associer les deux OP pomme à cidre, faire adhérer des transformateurs et accueillir les très nombreux producteurs indépendants que compte cette filière. L’intérêt est de se baser sur la VPC (valeur du produit commercialisé) du produit final : les jus et le cidre.

L’objectif est de trouver des moyens financiers pour reconstruire la filière cidre qui s’est appauvrie par manque de modernisation d’un produit populaire mais fabriqué par tout le monde avec une qualité trop variable. Nous sommes passés de 500 000 tonnes de pommes à cidre récoltées dans les années 1980 à 250 000 t. Aujourd’hui, cette modernisation passe aussi par celle de l’outil de transformation pour améliorer la qualité du produit final.

Un groupe Cidre existe à l’Assemblée nationale. Quelle est l’implication des élus politiques dans vos démarches ?

La filière cidricole compte sur un groupe de travail à l’Assemblée nationale pour défendre ses intérêts. Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture, a réuni une trentaine de parlementaires de régions concernées par notre activité qui travaillent notamment sur l’intégration de la filière cidricole dans la PAC. La crise du Covid et la fermeture de la restauration ont fait perdre 20 à 25 % du marché.

Toutefois, nous ne rentrions pas dans le critère de pertes de 50 % permettant de bénéficier d’aides. Néanmoins l’appui des parlementaires a permis de disposer d’une enveloppe de 5 millions d’euros pour soutenir le marché, notamment avec du déstockage vers la méthanisation. La situation que nous venons de vivre a permis d’entamer une réflexion avec les acteurs de filière qui peuvent donner des perspectives positives pour le cidre, notamment aux jeunes agriculteurs. L’avenir du cidre passe par la nécessité de se faire entendre.

Rédaction Réussir

Les plus lus

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

annie genevard ministre de l'ag(riculture en visite officielle en PACA
Plan de souveraineté de la filière fruits et légumes : 8 millions d’euros pour la rénovation des vergers

Le dispositif couvre les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. La campagne de dépôt des demandes d’aide est ouverte jusqu’au 8…

verger de poires aux pays-bas; visite en juin 2022 congrès interpera
Poire : vers une hausse des récoltes 2025 partout en Europe sauf en France

Le congrès Interpera a dévoilé fin juin les premières tendances de récolte pour cette campagne de poires. Les problématiques…

Une bineuse équipée de moulinets TILT Rotovert, permettant de désherber le rang lors du binage, sur un champ. Devant, le drapeau de l'Unilet
Parsada pour les légumes d’industrie : quelles avancées après un an ?

Un voyage de presse organisée dans les Hauts-de-France par Unilet a été l’occasion pour les opérateurs de la filière des…

animations le long du tour de france par la banane de guadeloupe et de martinique. ambiance carnaval
Banane : « Avant le Tour de France, impossible de passer une mise en avant en été »

La Banane de Guadeloupe et de Martinique fête ses 7 ans sur le Tour de France. Un partenariat coûteux mais rentable, si l’on…

<em class="placeholder">L’Aprel travaille sur deux approches contre les pucerons : des produits de biocontrôle et des auxiliaires de culture.</em>
Biocontrôle en fraises : actionner les leviers contre les pucerons

Avec le non-renouvellement du spirotétramat, pour la culture de fraises, difficile de lutter contre les pucerons. Mais de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes