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Petits fruits rouges : la fièvre rouge gagne les consommateurs

Les importations européenne et française de fruits rouges explosent, framboise et myrtille en tête créant un engouement de consommation boosté par la grande distribution.

© Max Pixel

« Depuis 2014, on a assisté à un véritable boom des importations européennes de framboise, + 68 % en trois ans. Désormais, elles franchissent la barre des 100 000 t avec en tête l’Allemagne, France et Royaume-Uni comme pays leaders des importateurs », constate Mathieu Serrurier lors de la récente journée nationale Petits fruits rouges organisée par le CTIFL, l’AVFF, l’ANCG, le SPMF et Sicoly. Jusqu’alors, les importations n’avaient augmenté que de 20 % entre 2000 et 2010 et même stagné jusqu’en 2014.

Les achats de framboise s’accélèrent

La progression est encore plus forte pour la myrtille, avec des importations européennes qui ont bondi de 350 % en 10 ans. « En 2017, le flux d’importation de myrtilles est équivalent à celui de la framboise il y a seulement trois ans, soit 60 000 t. Ce développement spectaculaire est venu des principaux importateurs que sont l’Allemagne et les Pays-Bas, mais aussi de la France et du Royaume-Uni », précise l’analyste. Comme à l’échelle de l’Europe, l’accroissement des importations françaises de fruits rouges est principalement guidé par la framboise. Ainsi, le volume import de fruits rouges est proche de 26 000 t dont environ 16 000 t de framboise, 8 000 t de myrtille, 1 000 t de mûre, 1 000 t de groseille et autres petits fruits rouges. Ce développement se traduit dans la consommation des ménages français. Pour la framboise, un développement notable des achats des ménages a été constaté entre la période 2005 et 2014 avec + 20 % en volume et + 40 % en valeur. Mais désormais, les achats s’accélèrent avec + 20 % en volume et + 30 % en valeur sur les trois dernières années. Selon l’étude de l’AFVV datant de 2016, le marché français de la framboise fraîche représentait 8 250 t en 2012-2014 soit une consommation d’environ 130 grammes par personne et par an. Entre la période 2005-2007 et 2017, le taux de ménages acheteurs est passé de 13 % à 20 %.

Aujourd’hui, les seules importations représentent environ 16 000 t auxquelles s’ajoutent 4 000 t de la production française (dont un tiers destiné à la transformation). Mais, la superficie française consacrée à la framboise s’est inscrite à la baisse depuis de nombreuses années et retrouve une relative stabilité depuis cinq ans, laissant donc une large place aux framboises d’importation. « Le développement des importations a également des effets sur la répartition mensuelle des achats de framboise des ménages. Même si le cœur de campagne reste situé en juin-juillet, période où le prix moyen connaît d’ailleurs une baisse sensible, on assiste à un certain étalement du calendrier avec une progression de la proportion des achats effectués en hiver et au printemps, et une diminution de la proportion des achats sur les mois estivaux », commente Mathieu Serrurier.

La framboise dans la distribution

Jusqu’en 2014-2015, la majorité des achats de framboise était réalisée en circuits généralistes (55 % environ) surtout par les hypermarchés, le hard discount et les magasins de proximité. Mais ce fruit rouge se distingue encore par un poids caractéristique des circuits spécialisés avec 45 % des ventes contre 25 % pour le marché des fruits frais dans son ensemble. En revanche, les achats se sont particulièrement accrus en grande surface du frais (+ 38 %) et chez les primeurs (+19 %), les magasins de proximité (+16 %) et le hard discount (+14 %), depuis ces trois dernières années. Les hypermarchés et les marchés ont des progressions beaucoup plus modestes, même si elles existent (+ 5 %). La framboise possède un profil acheteur plus familial (32,4 % contre 28 %) et un profil plus jeune (9,5 % contre 6,2 %) par rapport à l’ensemble des fruits. Elle a donc un atout à développer.

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