Aller au contenu principal

Pommes de terre bio : la contractualisation incontournable pour les producteurs

Marché encore relativement confidentiel, la pomme de terre bio connaît des progressions en surface, augurant une expansion des volumes à terme. Ce nouveau marché se fait à plus de 90 % dans le cadre d'une contractualisation avec les producteurs.

En grande distribution, la pomme de terre bio brossée est conditionnée alors qu’en réseau spécialisé, elle est le plus souvent présentée en vrac.  © Philippe Gautier - FLD
En grande distribution, la pomme de terre bio brossée est conditionnée alors qu’en réseau spécialisé, elle est le plus souvent présentée en vrac.
© Philippe Gautier - FLD

Même si les volumes récoltés à l’automne 2019 ont bondi de 36 % par rapport à la campagne 2018-2019 (source panel CNIPT/AND), la pomme de terre bio demeure un marché de niche. Elle ne représente aujourd’hui que 70 000 t, soit 5 % de l’offre française en frais. Cependant, la progression des surfaces est avérée : selon le CNIPT, la croissance moyenne annuelle est de 350 ha, depuis la campagne 2017-2018.

Sur les 70 000 t produites, environ 50 000 t sont dirigées vers la distribution : la GMS avec un produit brossé et conditionné et le circuit spécialisé qui préfère le produit brossé le plus souvent en vrac. Dans tous les cas, le CNIPT note que l’ensemble de ces circuits sont extrêmement organisés avec, par exemple, un taux de contractualisation qui peut dépasser les 90 %. Il existe plusieurs raisons à cela. La production de pommes de terre bio est risquée à cause de la pression mildiou et les coûts de production sont élevés (plants certifiés, main-d’œuvre, irrigation). De plus, elle est liée à la rotation des cultures (la pomme de terre ne peut être la production principale d’une exploitation bio).

Le contrat semble d’autant plus apprécié par les producteurs qu’il s’accompagne souvent d’une prestation d’appui technique à la production. Celle-ci permet d’assurer une récolte de bonne qualité mais aussi une concordance avec les capacités d’écoulement de la marchandise par les metteurs en marché. Au total, lorsque les conditions météorologiques sont bonnes, il est noté que l’adéquation entre offre et demande est bonne, ce qui permet une relative stabilité dans les prix.

L’extension des surfaces annoncée devrait entraîner l’arrivée de nouveaux volumes qu’il sera nécessaire d’anticiper pour assurer un développement cohérent de la filière, considère le CNIPT. D’autant plus que le débouché industriel est aussi en développement : il progresse de 3 % sur les cinq dernières campagnes.

Le marché de la pomme de terre bio n’excède pas 70 000 t

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
<em class="placeholder">Hoplocampe sur fleur de pommier</em>
Quelles alternatives contre l’hoplocampe du pommier ?

Ravageur secondaire émergent, l’hoplocampe du pommier peut causer de gros dégâts, notamment en bio. Des alternatives sont à l’…

<em class="placeholder">Relevage des filets anti-insectes dans le verger piéton de pommes Beauvallon de Pomanjou à Seiches-sur-le-Loir (Maine-et-Loire).</em>
Pommes dans le Maine-et-Loire : le verger piéton illustré par l'exemple
Un quart des surfaces gérées par la société Pomanjou est désormais conduit en vergers piétons, avec des arbres à "hauteur d'…
<em class="placeholder">Des melons charentais jaunes, entiers, posés dans un champ. </em>
Melon : « Il faut relever les prix d’achat pour couvrir les frais de production »

Joël Boyer, dirigeant de l’entreprise Boyer (marque Philibon notamment) appelle au soutien de l’aval, alors que la filière du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes