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La belle image de la carotte auprès des consommateurs

La carotte bénéficie d’une excellente image de légume-crudité, tandis que son univers de consommation qui s’élargit auprès de ses acheteurs. Il convient toutefois de rester vigilant et de les informer.

« La carotte bénéficie d’une excellente image et d’un univers riche grâce à un double statut de légume et de crudité », mentionne une étude menée par le CTIFL. « Elle est de plus en plus tendance et dispose d’une dimension universelle, dans la mesure où les Français d’origine méditerranéenne, indienne ou anglo-saxonne, ont apporté de nouveaux modes de préparation avec le couscous ou le carrot cake », mentionnent les auteurs de l’article publié dans Infos CTIFL (1). De plus, l’accroissement de la visibilité des variétés anciennes sur les marchés contribue à un attachement aux produits traditionnels de terroir. La carotte est un produit qui rassure avec très peu de critiques exprimées à son égard.

Surtout achetée en vrac

La satisfaction globale de la qualité de la carotte est très élevée. Toutefois, les achats de carotte des ménages peinent à se développer en volume, mais connaissent une nette valorisation. La phase qualitative de l’étude montre que les achats se font à 40 % une fois par semaine, et à 25 % au moins deux fois par mois, majoritairement en hypermarché, souvent en semaine, mais aussi sur le marché le week-end. L’offre - vrac, préemballé, bio – est plus ou moins large selon les types de points de vente.

Le vrac reste le mode de conditionnement le plus acheté avec près de quatre répondants sur cinq de l’étude. Si les achats ont également progressé pour tous les types de carottes sur les sept dernières années, cette évolution a notamment bénéficié aux carottes en botte avec fane, à celles non lavées sableuses ou terreuses et aux carottes de couleur. Les carottes entières préemballées en barquette se placent en avant-dernière position. L’étude révèle que deux acheteurs sur trois se disent prêts à renoncer à l’achat de carottes emballées dans du plastique (voir encadré).

Confiance dans l’origine France

Lors de l’achat, les critères de choix sont nombreux et interdépendants variant selon l’offre, le moment ou encore l’usage. Toutefois l’aspect du produit qui traduit sa fraîcheur est l’élément numéro 1. Les fanes en sont un indicateur et un produit d’attrait de l’ensemble du linéaire. Des carottes d’un calibre moyen, homogènes et plutôt droites « pour faciliter leur préparation » sont recherchées par les consommateurs. Le prix est le second critère. Très important pour de nombreux fruits et légumes, il l’est toutefois moins pour la carotte dont le coût est estimé « raisonnable ». Le mode de production est peu connu, et peu préoccupant, pour les acheteurs qui ont confiance dans l’origine France et revendiquent de plus en plus cette origine.

« Cependant, sa découverte est possible, par exemple par le biais des médias, et la profession doit être prête à répondre aux questions, notamment sur l’usage des écarts de tri, ou sur les traitements phytosanitaires », mentionnent les analystes, ajoutant qu’il convient de « rester vigilant sur des modes de production, certes peu contestés, mais pouvant devenir un sujet polémique ». Il faut donc que l’information soit disponible, sous un format ou un autre, sur le point de vente, les réseaux sociaux mais pas forcément sur l’emballage.

Les lieux de consommation de la carotte ont progressé entre 2013 et 2020. Plus particulièrement ceux liés à la restauration commerciale et collective, secteur prescripteur qui encourage à la préparation et à la consommation de ce légume-crudité. La carotte reste principalement consommée en entrée, en accompagnement d’un plat principal et en soupe. Elle est toutefois de plus en plus associée à des ingrédients et à des recettes moins traditionnelles. « L’augmentation des achats passe aussi par la suggestion de nouveaux moments de consommation : en grignotage, en dessert, au goûter », suggère l’étude.

La consommation de carottes en 2020 – Une excellente image et un univers riche. Catherine Barros, Pascale Cavard-Vibert, Matthieu Serrurier, CTIFL, paru dans Infos CTIFL juin 2020.

Interrogations autour de la carotte en sachet plastique

La carotte préemballée en sachet est deux fois plus achetée que celle en barquette mais la nouvelle réglementation remet en cause ces deux types d'emballage. © RFL

La phase qualitative de l’étude de la consommation de la carotte en 2020 a mis en évidence que deux acheteurs sur trois se disent prêts à renoncer à l’achat de carottes emballées dans du plastique, lorsque ceux-ci prennent connaissance du projet de loi interdisant les emballages plastiques de fruits et légumes de moins de 1,5 kg en 2022. Certains acheteurs y ont déjà même renoncé. La carotte préemballée en sachet est deux fois plus achetée que celle en barquette. « Une différence qui se retrouve en termes de préférence entre les deux types d’emballage, le sachet étant doublement préféré à la barquette », précise l’étude.

Toutefois, une partie des acheteurs de carotte souhaite continuer à acheter un sachet de 1 kg en plastique recyclé, notamment parce que le papier, par exemple, ne leur semble pas adapté à la carotte. Dans ce contexte, la proposition d’un emballage plus respectueux de l’environnement mais aussi 10 % plus cher a été nettement moins plébiscitée que la solution vrac. En effet, seul un acheteur sur cinq a déclaré être « tout à fait prêt » à payer plus cher la carotte ainsi emballée et un petit tiers « plutôt prêt ».

 L’étude « La carotte : perception et attentes des consommateurs » a été menée à la demande de l’Association d’organisations de producteurs Carottes de France et validée par la Commission Economie d’Interfel. Cette étude est une mise à jour, pour partie, de l’étude carotte qui date de 2012.

Rédaction Réussir

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