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La bactérie Lso problématique pour les cultures de semences de carotte

Candidatus liberibactyer solanacearum est une bactérie récemment identifiée dans les parcelles de carottes françaises dont l’un des vecteurs est le psylle Bactericera trigonica. Elle provoque de façon assez marginale des désordres végétatifs sur les Apiacées. Mais sa présence dans les semences peut être rédhibitoire pour l’exportation de semences de carotte dans certains pays, même si la transmission par la semence n’est pas démontrée.

La bactérie Candidatus liberibactyer solanacearum (Lso) provoque des désordres végétatifs chez les plantes de la famille des Apiacées, des Polygonacées et des Solanacées. Deux groupes de cette bactérie, dits haplotypes, sont spécifiques des Apiacées et l’un des vecteurs est le psylle Bactericera trigonica. Cet haplotype de la bactérie peut, sur carotte, être à l’origine de jaunissement des jeunes feuilles avec des décolorations des nervures, de blanchissements ou de colorations cuivrées des feuilles plus âgées, de phénomènes de prolifération. Pour le marché du frais ou de la conserve, cette maladie s’exprime à des niveaux trop faibles pour être problématique.

A lire aussi : la brûlure foliaire due à Alternaria, maladie de la carotte la plus commune

Mais elle l’est pour la commercialisation des semences de carotte. En effet, certains pays demandent un certificat d’absence de cette bactérie, or la bactérie présente dans la plante se retrouve au niveau des graines. Son vecteur, le psylle B.trigonica, est observé pour la première fois en France en 2011. Cet insecte est aujourd’hui présent dans la plupart des pays du pourtour méditerranéen. Il est présent tout au long de l’année dans les parcelles de carotte dans le Sud-ouest. Trois vols sont observés : un en mars-avril, un autre en juin-juillet, qui constituent les phases d’immigration vers les parcelles de carotte et un vol d’émigration de septembre à octobre sans que tous les individus quittent la parcelle. Deux à trois générations se succèdent dans l’année. L’espèce est capable de passer l’hiver sous forme de larves.

Moyens de protection

Suivi des vols

Le piégeage des B. trigonica est un bon indicateur des risques potentiels de colonisation jusqu’en septembre. Mais aucun seuil de nuisibilité lié aux dégâts directs n’a pu encore être dégagé. L’intensité et la dynamique des captures dans les pièges diffèrent fortement d’une année sur l’autre. Les populations de psylle peuvent être suivies à l’aide de pièges à eau orange. Il est nécessaire de les relever deux fois par semaine. La forte variabilité des observations entre pièges nécessite d’en installer plusieurs. Leur positionnement n’a pas d’incidence.

Traitements

Aucune spécialité n’est homologuée sur psylle sur carottes. Cependant, certains traitements anti-pucerons ou anti-mouches peuvent avoir des effets secondaires sur psylle.

Les piqûres d’alimentation de B. trigonica ne provoquent pas d’altération de la carotte au niveau de populations habituelles. Les dégâts majeurs potentiels proviennent de la transmission de Lso.

Le pourcentage de psylles porteurs de Lso a été de l’ordre de 10 % pendant la période d’expérimentation.

La carotte semble être l’hôte préférentiel de B. trigonica parmi les espèces cultivées avant septembre, suivie par le persil tubéreux. L’attractivité de celui-ci devient prédominante à partir de septembre. La carotte et le panais ayant alors une attractivité moindre mais similaire.

Pour en savoir plus : Bactericera trigonica, psylle inféodé aux Apicaées, Infos CTIFL n°367, décembre 2020

Identification du psylle Bactericera trigonica Hodkinson en carotte porte-graine en France, 11ème conférence internationale sur les ravageurs et auxiliaires en agriculture.

Rédaction Réussir

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