Biocontrôle : la technique de l'insecte stérile en test
Les premiers projets avec la technique de l’insecte stérile sont déployés en France. Une technique validée à l’étranger mais qui nécessite d’être ajustée au contexte des bassins de production concernés. Son déploiement à une échelle régionale nécessite l’implication d’acteurs hors cadre agricole pour favoriser son adoption.

La technique de l’insecte stérile (TIS) est une méthode de lutte contre des insectes ravageurs de cultures ou vecteurs de maladie chez l’humain et le bétail déjà éprouvée dans divers pays. Elle consiste à lâcher, de façon répétée et massive, des mâles stérilisés par ionisation, de l’insecte ciblé. Leur accouplement avec des femelles sauvages se traduira par des pontes non viables, permettant une réduction progressive des populations locales. « En combinaison avec d’autres méthodes de biocontrôle, l’objectif après deux ou trois ans est de supprimer les traitements phytosanitaires sur un ravageur principal d’une culture, sur une zone définie », précise Clelia Oliva, chargée des projets TIS au CTIFL et animatrice du Collectif TIS (voir encadré). Plus de 30 projets sont déjà en cours dans le monde dont 18 sont en phase opérationnelle avec des résultats positifs. Il s’agit majoritairement de ravageurs ou vecteurs de la famille des diptères (mouches) ou des lépidoptères.