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Noix : l’anthracnose à Gnomonia est présente dans toutes les bassins de production

L’anthracnose à Gnomonia est une maladie du noyer provoquée par le champignon Ophiognomonia leptostyla. Présente dans tous les bassins de production, elle provoque des défoliations qui peuvent mettre en péril la production de l’année suivante.

Le champignon Ophiognomonia leptostyla attaque les feuilles et les rameaux. Sur les feuilles, des taches polygonales brun foncé d’assez grande dimension apparaissent. Les feuilles attaquées jaunissent et tombent prématurément en juillet-août. Les fruits présentent de nombreuses petites taches rondes brun noir limitées au brou. La défoliation provoquée par la maladie entraîne une perte de calibre des fruits, et la mise en péril de la formation des rameaux de l’année. L’anthracnose à Gnomonia est présente chaque année, quelle que soit la zone de production.

Le champignon hiverne dans les feuilles tombées au sol. Au printemps, les ascospores transportées par le vent et la pluie assurent l’infection primaire des jeunes organes verts. Les contaminations en cours d’été se font par des conidies, formes asexuées, émises au niveau des taches primaires lorsque les conditions de température et d’humidité sont favorables, soit un optimal de 26 °C et un temps d’humectation entre 6 et 24 heures selon les conditions de température. À l’automne, la formation de périthèces permet au champignon de se conserver dans les feuilles durant la période hivernale.

Moyens de prévention

Stade de maturité

L’étude des stades de maturité des périthèces (organes de reproduction sexuée) au cours du printemps permet d’identifier le début de la période de projection de spores et d’évaluer le stock de spores projetables. Le suivi des projections permet, quant à lui, de déterminer le début des émissions d’ascospores de Gnomonia leptostyla et d’identifier les périodes à risque de contamination. En parallèle, un suivi météorologique est indispensable.

Produits phytosanitaires

Trois matières actives sont homologuées dans la lutte contre ce champignon : tébuconazole, dithianon et un mélange de boscalide et pyraclostrobine. Un positionnement préventif est à privilégier, mais certains produits ont aussi une action curative.

Prophylaxie

Outre ces solutions, des méthodes de lutte prophylactiques ont été mises au point pour limiter l’inoculum et ainsi réduire l’utilisation de produits chimiques. En vue d’une optimisation du nombre traitements phytosanitaires pour réduire les coûts de production et les impacts environnementaux, des travaux sur la prophylaxie ont été réalisés : broyage, ajout d’urée. Aujourd’hui le broyage est devenu une méthode utilisée en routine pour réduire l’inoculum du champignon.

La connaissance du champignon et la compréhension de son cycle sont des points inévitables dans la lutte contre la maladie. L’identification du stade mature du champignon est complémentaire au suivi des projections de spores. Ils contribuent selon les conditions climatiques au bon positionnement des traitements phytosanitaires.

Qui dit projection de spores ne dit pas contamination systématique ! Un modèle de prévision des risques de projection des ascospores existe afin de raisonner les traitements phytosanitaires. Cet outil est utilisé dans le cadre du BSV.

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