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Italie : un début de campagne en oranges très difficile

La production d’oranges transalpines devrait reculer de 25% à 30% pour cette campagne. Les ventes au détail d'oranges ont diminué d'environ 6 % sur un an entre octobre 2022 et janvier 2023.

Selon Ismea, la production atteindrait cette année, environ 1,3 million de tonnes soit un recul entre 25 et 30 % par rapport à l'année précédente
© La Nuova Frutta s.s. agricola

Ismea, l’Institut italien de Services pour le marché agricole et alimentaire vient de publier les premières données concernant la production d’oranges en Italie pour la période 2022-2023. Une première estimation indique la production atteindrait environ 1,3 million de tonnes soit un recul entre 25 et 30 % par rapport à l'année précédente. En revanche, l'offre est satisfaisante en termes de qualité et de calibre des fruits et même les lots de plus petite taille, compte tenu du manque de produit, trouvent un placement facile sur les marchés. « D'un point de vue organoleptique, le produit est excellent avec un rapport équilibré entre acides et sucres, conforme aux attentes des consommateurs » note l’Ismea.

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Forte baisse des ventes en volumes

Dans un contexte général caractérisé par une vague d'inflation, en Italie, les achats d'oranges des ménages semblent particulièrement pénalisés par la limitation de l'offre et la hausse des prix. Entre octobre 2022 et janvier 2023,  les achats au détail d'oranges en grandes surfaces ont enregistré une contraction substantielle. En effet, ils ont frôlé les 75 000 tonnes (source ISMEA et Nielsen IQ), enregistrant une baisse des volumes de 5,8% en rythme annuel face à une forte croissance du prix de vente moyen (+ 8% en sur une base annuelle) Conséquence de cette dynamique, les dépenses ont augmenté de 1,8 % en rythme annuel.

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Cependant, une tendance différente se dégage de la comparaison avec les données moyennes des trois dernières années.  En effet, les achats en volume ont augmenté de 1,8% tandis que les dépenses ont augmenté d'environ 11%, grâce à la hausse du prix de vente moyen (+9%). « Finalement, le marché de détail de l'orange semble être entré dans une nouvelle phase caractérisée par un regain d'intérêt des consommateurs pour ce produit. Les acheteurs montrent une plus grande prise de conscience des caractéristiques qualitatives et nutritionnelles et dénotent également une plus grande propension à rémunérer le produit de meilleure qualité » veut croire l’Ismea.

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L’importation prend de l’importance

Malgré tout, la désaisonnalisation croissante de la consommation d'oranges entraine l'augmentation des ventes au détail hors saison (mois d'été). Pour l’Ismea, « la présence constante d'oranges dans les rayons des supermarchés tout au long de l'année et la perte progressive de conscience de la saisonnalité du produit sont les principales raisons pour lesquelles la tendance à consommer ce produit augmente même pendant les mois d'été et dans la première partie de l'automne ».

Cette consommation estivale est une période où la production italienne est absente. Du coup, la distribution s’approvisionne en oranges des pays de l'hémisphère sud (Afrique du Sud, Argentine, Uruguay et Zimbabwe). Au cours de la campagne 2021/22, les importations ont augmenté de 44 % par rapport à 2020/21, pour atteindre 195 000 tonnes.

 

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