A l’initiative de trois députés de l’Ardèche, du Vaucluse et du Rhône, départements touchés par les dégâts de Drosophila susikii, plus d’une vingtaine de députés ont alerté le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, à travers un courrier en date du 27 juin. L’objet : la prolifération des vols de Drosophila suzukii sur la récolte de cerises tardives.
Si pour le début de la récolte de cerises, les producteurs ont pu plus ou moins maîtriser les conditions sanitaires, le climat de ces derniers jours est largement favorable au développement de la mouche japonaise qui prolifère chaque jour. Malgré tous les essais tentés par les producteurs, « aucun des traitements autorisés – y compris les plus naturels – n’a permis de protéger efficacement les cerises tardives », précise la missive.
« La situation nécessite la mobilisation rapide de la solidarité nationale pour assurer la pérennité de cette filière et des exploitations pour lesquelles la cerise est bien souvent la production majeure pour le revenu », poursuivent les cosignataires. Ils demandent des « réponses rapides et efficaces » à la fois pour un accompagnement financier exceptionnel pour les pertes 2023 afin d’aider les producteurs dont certains ont aussi souffert du climat, mais aussi d’accélérer la recherche et les moyens de lutte contre Drosophila suzukii. La missive souligne en outre que Drosophila suzukii est observée sur d’autres productions et qu’il convient de faire de même pour toutes les productions concernées.
Le 6 juillet, une quinzaine de producteurs de l’Ardèche ont déchargé une tonne de cerises abîmées devant la sous-préfecture de Tournon-sur-Rhône pour alerter sur la situation d’autant qu’une autre mouche, la méditerranéenne serait revenue ! Les pertes sont variables d'un producteur à l'autre. Certains les estiment entre 30 à 40 % alors que d'autres affirment avoir perdu toute la récolte.
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a répondu dès le 6 juillet par voie de communiqué de presse : « Le ministre a pris pleinement la mesure de l’urgence de la situation ainsi que la détresse des producteurs, et a déjà mobilisé ses services pour expertiser et documenter les pertes ».
« Le gouvernement sera aux côtés des producteurs pour les aider à surmonter cette crise et étudie actuellement les soutiens, de toute nature, qu’il pourrait apporter », précise encore le ministère. A suivre…
