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CTIFL de Balandran : Des projets tous azimuts en cultures de légumes et fraise

Tour d'horizon des projets menés actuellement au centre CTIFL de Balandran, concernant les cultures de légumes et de fraises.

 

Tomate hors-sol

 
Un essai variétal de tomates cerises allongées de couleurs est en cours, évaluant cinq nouvelles variétés pour la culture hors-sol. Autre projet présenté, Réveil vise à évaluer le comportement de différentes associations greffon/porte-greffe de tomate en hors-sol, conduites à différents niveaux d’apport en potassium. L’objectif est ainsi d’identifier des variétés efficientes dans des conditions de faible apport en potassium. Trois variétés de type cœur de bœuf et un porte-greffe sont cultivés dans deux compartiments de serre, dans lesquels on a différencié la teneur en potassium de la solution nutritive : la fertilisation « confort » (témoin) est de 10 mMole de potassium, tandis que la fertilisation restrictive est fixée à 2 mMole de potassium.

 

Energie dans les serres

 
Un essai vise à reproduire une serre bioclimatique à partir d’un tunnel double paroi de fraise hors-sol : des bidons noirs disposés sous les gouttières captent l’énergie la journée et la restituent la nuit. Les performances de cette serre sont comparées à celles d’un tunnel double paroi et d’un tunnel simple paroi classiques. Les premiers résultats montrent que le dispositif bioclimatique s'avère intéressant sur la précocité qu’il apporte aux cultures de fraises : l’entrée en production se fait seulement 10 jours après celle d’une serre chauffée. Un autre essai étudie l’utilisation de l’énergie solaire thermique pour chauffer, rafraîchir et déshumidifier les serres.

 

Conduite de la fraise en hors-sol

Les essais fraise hors-sol actuellement menés au CTIFL de Balandran consistent en l’évaluation de la culture en étages superposés de différentes variétés de fraisiers, ainsi que l’impact d’un éclairage photosynthétique LED complémentaire sur la précocité, la productivité et la qualité de variétés diverses. De plus, des nouvelles variétés de fraise sont évaluées en hors-sol, chauffé et à froid.

 

Lutte intégrée et technique de l’insecte stérile

 
Le projet Biolyctom a pour but de tester l’utilisation de plantes compagnes pour favoriser le développement et le transfert d’un acarien prédateur sur culture de tomate. Cet acarien avait été identifié dans un précédent projet comme un prédateur intéressant de l’acarien phytophage Aculops lycopersici, responsable de l’acariose bronzée de la tomate. Deux espèces de plantes compagnes sont testées (sauge de Jérusalem et menthe odorante), ainsi que deux densités d’apport d’acarien prédateur. La densité d’acariens prédateurs introduits aura-t-elle un impact sur la pression de prédation ? Le projet DS2 évalue l’efficacité du parasitoïde Ganaspis sp. contre Drosophila suzukii en culture de fraise sous abri. Ce parasitoïde est un candidat intéressant pour la lutte biologique contre Drosophila suzukii. L’essai, réalisé en serre confinée, vise à mieux connaître sa capacité de dispersion ainsi que son taux de parasitisme. A terme, l’objectif est de déposer un dossier auprès de l’Anses pour autoriser l’introduction en France du parasitoïde, et pouvoir le relâcher dans l’environnement. Le CTIFL mène actuellement deux projets utilisant la technique de l’insecte stérile, contre le carpocapse de la noix en Isère et contre la cératite sur différentes espèces fruitières en Corse. A ces deux projets pourront s’ajouter deux autres dont les demandes de financement sont en cours : contre le carpocapse de la pomme et contre Drosophila suzukii. Pour ces différents projets, la fourniture des insectes stériles est une étape cruciale pour la réalisation des lâchers massifs : il faut une source d’approvisionnement sûre, continue et de qualité tout au long de la durée des essais. Le CTIFL a décidé de créer sur le centre de Balandran une infrastructure dédiée à l’élevage semi-massif d’insectes. Ce projet devrait voir le jour fin 2020.

 

Conduite du melon en plein champ

 
Le projet Synergies évalue différentes stratégies de biocontrôle sur culture de melon, incluant notamment des amendements organiques et des apports d’antagonistes vis-à-vis de Fusarium oxysporum. Les cultures étudiées sont le melon et la courgette. Le projet Eau zone, également mené sur courgette, consiste à tester des systèmes de culture alternatifs économes en intrants, afin de réduire les pertes d’azote dans l’eau. Enfin, Agrecomel cherche à mettre en place un système de culture résilient face aux bioagresseurs, et à réduire à zéro les IFT chimiques, hors produits de biocontrôle. Les leviers utilisés sont la prophylaxie, les variétés résistantes, le biocontrôle, les modèles d’aide à la décision, les plantes de services…

 

Ail, courgette et courge

 
Le but du projet Eau zone, mené sur plusieurs cultures légumières de plein champ dont la courgette et le melon  (voir ci-contre), est d’évaluer des systèmes de culture qui intègrent des pratiques culturales permettant de restaurer la qualité des eaux via une limitation des pertes d’azote. Ainsi, les systèmes capables d’économiser l’eau, les engrais et les herbicides sont recherchés. Ces systèmes de culture alternatifs (couverture du sol par des engrais verts, diversification des cultures et travail du sol simplifié) sont comparés aux systèmes de référence rencontrés chez les producteurs de courgette en plein champ. Un projet dédié aux microfermes maraîchères en AB évalue l’intérêt et la faisabilité d’une association de deux cultures commerciales, la courge et le maïs doux ainsi que de l’apport massif de composts. Enfin, le projet Synergies sur ail se focalise sur la fusariose de l’ail. En 2019, il a évalué en conditions semi-contrôlées (plants d’ail en pot sous tunnel plastique) l’efficacité de deux composts de déchets verts et d’un produit de biocontrôle dans la maîtrise des fusarioses sur l’ail. En 2020, l’objectif est de progresser sur les tests de réceptivité à différentes doses d’inoculum fongique et chercher des indicateurs précoces de l’activité pathogène de Fusarium proliferatum.

 

A lire aussi : Un projet pour mieux gérer la fusariose de la laitue

 

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