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Main d’œuvre agricole
[Coronavirus Covid-19] Des bras pour vos assiettes : l’appel réussi des filières et du gouvernement

Le gouvernement a précisé les modalités pour que les Français qui ne travaillent pas puissent aller travailler aux champs.

© Pixabay

Alors que la filière agricole manque de main d’œuvre, Didier Guillaume le 24 mars a appelé : « Je lance un grand appel aux femmes et aux hommes qui ne travaillent pas, qui sont confinés chez eux, qui sont serveur dans un restaurant, hôtesse d'accueil dans un hôtel, coiffeur de mon quartier, qui n'ont plus d'activité... Et je leur dis de rejoindre la grande armée de l'agriculture française, ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine. » « Nous avons besoin de 200 000 personnes sur les trois mois qui viennent », a confirmé la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.

Les ministères de l’Economie, du Travail et de l’Agriculture ont précisé le 24 mars au soir « les modalités selon lesquelles les Français peuvent choisir d’aller renforcer la force de travail de la chaîne agricole et agroalimentaire ». Principale mesure : dans le cadre de l'application de la loi d'urgence du 23 mars, il sera permis à un salarié de cumuler une indemnité de chômage partiel avec un salaire provenant de la filière agroalimentaire, sur accord des deux employeurs concernés. Les deux autres mesures sont la création d'une plateforme d'offres d'emploi dédiée aux secteurs en manque de main d'œuvre, et la publication d'un guide pratique des mesures de protection sanitaire pour la filière, d'ici la fin de la semaine. Néanmoins, aucune obligation de test du Covid19 n'a été mentionnée.

En parallèle, la plateforme wizi.farm

En parallèle, les volontaires peuvent se faire connaître sur desbraspourtonassiette.wizi.farm, une plateforme de mises en relation, en cours d’expérimentation par la FNSEA avec Pôle l’emploi, l’ANEFA (agence nationale pour l’emploi et la formation en agriculture) et la start-up WiziFarm Mission. « Chaque fois qu'un employeur poste une offre, instantanément la plateforme lui propose des profils triés sur des critères de disponibilités, de localisation, de savoir-faire et de centres d'intérêts. Ils ont alors la possibilité d'entrer en contact via une messagerie interne pour définir les modalités de travail (type de tâches, mesures de protection, horaires, rémunération…). La plateforme est gratuite. » Le 25 mars au matin, 24 heures après l'appel national, quelque 40 000 candidats s'étaient manifestés « en proposant leurs disponibilités, avec derrière au moins 24 000 fiches très bien renseignées (profil, disponibilité, zone géographique) », selon Jérôme Volle, président de la commission emploi à la FNSEA.

Principaux foyers de demande : les travaux de récoltes de fruits et légumes, notamment dans le Sud-Est et le Sud-Ouest, mais aussi « le nord de la France, avec les endives », même si certains exploitants craignent avant tout de ne pas pouvoir écouler leurs marchandises, après la fermeture des marchés.

 

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