Aller au contenu principal

Colère des agriculteurs : l'AOPn Fraises Framboises de France expose aussi ses revendications

L’AOPn Fraises Framboises de France a demandé, à son tour, des mesures d’accompagnement et un arrêt des surtranspositions, des distorsions de concurrence et de la complexité administrative.

Les filières fraise et framboise françaises, réunies dans l'AOPn Fraises Framboises de France, ont appelé à un arrêt des surtranspositions à la française, aux contraintes abusives et aux complexités administratives.
© Ilo de Pixabay

En pleine crise agricole française, c’est au tour de l’AOPn Fraises Framboises de France d’exposer ses demandes concrètes, et ce pour « la pérennisation des filières fraises et framboises françaises ». Elle annonce d’ailleurs avoir envoyé un courrier au ministre de l’Agriculture le 29 janvier. « Surtransposition, contraintes abusives, distorsion de concurrence et complexité administrative ne cessent de croître : le vase est plein, la goutte de lisier a fait déborder la cuve ! »

Colère des agriculteurs : quelles sont les demandes des filières fruits et légumes ?

 

Que demande concrètement l’AOPn Fraises Framboises de France ?

  • La réautorisation des insecticides anti-pucerons Acétamipride, Flupyradifurone et Sulfoxaflor, qui sont « disponibles partout ailleurs en Europe » (abrogation du décret 2020-1601 du 16 décembre 2020). A minima l’AOPn appelle à la réautorisation des néonicotinoïdes pour les cultures sous abris.

 

  • Elle exige aussi « l’application draconienne » de la reconnaissance mutuelle pour les autorisations de mise sur le marché* et « l’absence de blocage » par l’Anses.

*Article 40 du règlement (CE) N° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques.

 

  • Exclure les cultures sous abris de l’arrêté du novembre 2021 relatif à la protection des abeilles et des autres insectes pollinisateurs et à la préservation des services de pollinisation lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

 

  • La prise en compte et la validation des demandes d’AMM120 jours* pour ses filières. L’AOPn Fraises Framboises de France cite pour exemples en 2024 l’acaricide Kanemite contre acariens usages fraisier et framboise, et le fongicide Santhal Gold contre phytophtora en usage fraisier. 

* autorisations de mise sur le marché d'une durée maximale de 120 jours délivrées par le ministère dans des situations d'urgence phytosanitaire.

 

  • Le maintien et le doublement du Crédit Impôt Recherche pour les associations agricoles. Cette mesure fiscale permet à l’AOPn Fraises Framboises de France d’investir dans la recherche et le développement de solutions alternatives efficaces et durables contre les ravageurs et ses cultures.

 

  • En ce qui concernent les données pour les dossiers d’homologation de produits : dans les règlements UE concernant les produits phytosanitaires (mise sur le marché et limites maximales de résidus),  classer la France dans une des deux zones de l’Europe, Nord ou Sud ; ou bien autoriser les firmes à ne générer les données que pour une seule zone, Nord ou Sud. En effet, l’AOPn explique : « Dans le règlement (CE) n°1107/2009, la France est classifiée en zone Sud. Dans le règlement (CE) n°396/2005 établissant les exigences en matière de données applicables aux substances actives, la France est le seul pays européen à être concerné par deux zones, Nord et Sud, ce qui demande de générer plus de données dans les dossiers d’homologation de produits pour la France. L’AOPn demande donc que la France soit placée dans une des deux zones ou que les firmes ne doivent générer que les données pour une seule zone Nord ou Sud. »

 

Colère des agriculteurs français : en Espagne, le secteur dénonce l’entrave à la circulation de ses camions de fruits et légumes

Les plus lus

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

<em class="placeholder">Des pommes golden dans un verger. </em>
Pomme golden : le climat la pousse vers le nord-est

Le cabinet d’études Agroclimat 2050 a modélisé la biogéographie, ou aire de répartition, de la pomme golden d’ici la fin du…

<em class="placeholder">Linéaire de légumes bio dans un magasin ne vendant que des produits biologiques, notamment des poireaux et des tomates</em>
Fruits et légumes biologiques : le marché reprend des couleurs

Depuis 2024, les acteurs de la filière bio observent une reprise de la consommation de fruits et légumes bio. La prudence…

Des fruits et des légumes sur une table, dont des tomates, poivrons, poireaux, pommes, oignons, carottes, aubergines et choux-fleurs.
Produits phytosanitaires en fruits et légumes : les nouvelles autorisations dérogatoires

Des nouvelles autorisations phytosanitaires de 120 jours maximum ont été délivrées par le ministère de l'Agriculture. Au 18…

<em class="placeholder">Harvy 500, la récolteuse à myrtilles électrique de Fine Feld</em>
En Gironde, un robot pour mécaniser la récolte de myrtilles fraîches

À Planasa France, au Barp, en Gironde, la récolte du verger de myrtilles est presque totalement mécanisée grâce à un robot…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes