Cerises : quels avantages pour la première calibreuse 100 % électronique en France ?
Avec un équipement de dernière génération, la coopérative lyonnaise entend renforcer la valorisation de ses cerises auprès de la distribution, en offrant une qualité constante et homogène.
Avec un équipement de dernière génération, la coopérative lyonnaise entend renforcer la valorisation de ses cerises auprès de la distribution, en offrant une qualité constante et homogène.
Les conditions météo sont déterminantes pour la production fruitière mais la qualité du tri et son homogénéité sont indispensables pour valoriser les produits. Et c’est encore plus vrai pour un fruit fragile comme la cerise, dont la campagne de commercialisation est réduite. Le choix d’une bonne calibreuse est donc primordial.
« En 2011, la coopérative avait investi dans une calibreuse, explique Jean-Bernard Cherblanc, responsable marché frais de Sicoly. Une décennie plus tard, l’obsolescence du matériel après 12 campagnes et une réflexion sur l’usage de l’eau (l’outil étant utilisé deux mois par an) nous ont menés à nous tourner vers Unitec et sa technologie Cherry Vision 3.0. pour le renouvellement. » Ainsi, avec cet investissement de 2,4 millions d’euros (équipement et aménagement), la coopérative (1 800 tonnes de cerises entre mai à août) dispose désormais de la première calibreuse de cerises entièrement électronique en France.
30 cerises inspectées par seconde
Cherry Vision 3.0 d’Unitec est doté de nouvelles caméras haute résolution qui scannent 100 % de la surface de la cerise, permettant ainsi de voir le fruit dans sa totalité, même dans ses parties les plus cachées. Elles peuvent traiter 30 fruits par seconde (10 images par cerise). En plus de permettre de trier les cerises sur la base de leur calibre, de leur couleur et de leur fermeté, Cherry Vision 3.0 permet de détecter avec précision la présence de fissures ou de lésions sur le fond du fruit (dommages apicaux) : un avantage technologique important en cas de saisons connaissant de fortes pluies. Outre le fait d’éliminer directement les cerises abîmées, le système permet de subdiviser les fruits en plusieurs classes, en fonction de divers paramètres, qui seront répartis enfin sur 24 sorties pour l’emballage. La précision du tri permet de mieux valoriser les cerises selon les différents canaux de distribution et commercialisation : les plus mûres pour les marchés locaux, les moins matures pour l’exportation, par exemple. Tous les convoyages s’effectuent dans l’eau froide et pure (eau hydrolysée) pour plus de douceur.
Renforcer la valorisation finale de la cerise
Sicoly a choisi une calibreuse dix lignes : cela permet un débit important de 5 tonnes de cerises inspectées par heure. Ce qui représente le traitement de 80 à 100 tonnes de produits par jour. Pour Jean-Bernard Cherblanc, cet investissement entre dans une stratégie plus globale allant du verger à la station : « La production de cerises rencontre des difficultés, en particulier Drosophila suzukii. Sicoly a demandé à ses adhérents d’adopter de nouveaux systèmes de production pour lutter contre elle : la mise sous filet des vergers est un investissement lourd qui demande en retour une valorisation du fruit. Pour cela, nous devons disposer de l’équipement idoine pour continuer de proposer des fruits goûteux et conformes aux exigences qualités de nos clients ». D’ailleurs, ces derniers, surtout la grande distribution, réclament aujourd’hui des produits étant passés par ce type d’inspection.
