Aller au contenu principal

Allemagne : le consommateur bio plébiscite le magasin à la ferme

Les circuits courts en bio français et allemands présentent des similitudes aussi des différences notables.

L’Allemagne ne compte qu’une soixantaine de Marktschwärmer, l’équivalent outre-Rhin, de La Ruche qui dit Oui !
© Marktschwärmer

Le projet de recherche Innodirekt, lancé par l’Office fédéral pour l’agriculture et l’alimentation, s’est donné comme objectif d’analyser les projets innovants de commercialisation directe de produits agricoles (bio et conventionnel). Le cabinet Ecozept a mené ce projet avec son partenaire mareg et a sélectionné dix projets et interviewé 200 producteurs en vente directe (Allemagne, France, Autriche).

« Il existe des convergences entre ce qui se fait en France et en Allemagne explique Burkhard Schaer, cofondateur et codirecteur d’Ecozept. LAllemagne s’est inspirée d’expériences françaises : je pense en particulier à Marktschwärmer, qui est la copie conforme de La Ruche qui dit oui ! Mais, on n’en compte qu’une soixantaine. De même, les circuits de type Amap, outre-Rhin, rencontrent moins d’adhésions qu’en France et n’ont pas le même impact dans le débat public ».

L’exception allemande

L’Allemagne présente une particularité dans ses circuits de ventes bio en direct : le magasin installé dans une exploitation agricole. « Cela commence habituellement par une vente classique de la production sur place, puis le point de vente augmente son assortiment qui finit par s’approcher de celui de n’importe quel magasin bio », explique Burkhard Schaer. Certains magasins peuvent présenter 3 000 références, une partie étant achetée auprès de grossistes : « On note également la tendance à une grande souplesse pour compléter les assortiments, par des coopérations entre agriculteurs voisins ».

Le consommateur allemand plébiscite ce genre de vente. « Le magasin en exploitation obtient le meilleur score en termes de confiance et de fidélité. Qui plus est, les consommateurs semblent être moins sensibles au prix que dans d’autres circuits de distribution », note Burkhard Schaer.

Certains challenges demeurent : virage vers le numérique, gestion de la logistique et également sélection plus fine de produits authentiques, plus prometteurs commercialement qu’une large gamme de produits.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes