Sauvetage des sucreries de Cagny et d'Eppeville
Franck Sander : « Il y a encore de l’avenir dans la betterave, nous avons lancé un business plan »
La Confédération générale des betteraviers entend réagir à l’annonce de la fermeture de deux usines du groupe allemand Südzucker en France. Le point avec Franck Sander, président de la CGB, dans l’Action agricole picarde.
La Confédération générale des betteraviers entend réagir à l’annonce de la fermeture de deux usines du groupe allemand Südzucker en France. Le point avec Franck Sander, président de la CGB, dans l’Action agricole picarde.
L’annonce de la fermeture des usines de Cagny dans le Calvados et Eppeville dans la Somme résonne encore comme un coup de tonnerre. Ministre de l’Agriculture, planteurs et syndicat betteravier tentent encore de contrer la décision du groupe allemand Südzucker.
Florence Guilhem de l’Action agricole picarde a interviewé le président de la CGB, la Confédération générale des betteraviers. Franck Sander revient sur les négociations en cours et fait le point sur la suite possible des événements.
Le président du directoire allemand a rencontré une délégation française le 12 mars à Mannheim en Allemagne. Des discussions qualifiées de « très dures » par Franck Sander qui constate que « le groupe sucrier était très fermé sur ses positions et sa lecture des marchés ». Le deuxième round s’est déroulé à Strasbourg le 22 mars. La CGB persiste dans ses revendications et ne comprend pas pourquoi une diminution de production de 700 000 tonnes est décidée en France tandis qu’une augmentation des tonnages est prévue notamment en Allemagne et en Pologne.
Bras de fer et dossier en béton. « Nous avons chiffré les choses, assure Franck Sander, que ce soit le coût de reprise ou le coût de fonctionnement des outils, puis établi un ‘business plan’. »
Pour l’heure, les échanges continuent. Depuis le début des négociations, la CGB pense avoir « ouvert une brèche dans leur réflexion » et sa position est claire : « s’ils ne veulent pas revenir sur leur position, nous leur proposons de reprendre les usines ». L’objectif est de « les convaincre de céder leur outil industriel », martèle le président du syndicat betteravier dans les colonnes du journal départemental picard. Une prochaine rencontre est prévue le 23 ou 24 avril prochain.
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