France conseil élevage se mobilise sur la prévention santé
Améliorer l'efficience économique des élevages au travers d'actions de prévention santé, telle est l'orientation stratégique clairement affirmée par le réseau FCEL.


La lutte contre les mammites est en première place des engagements pris par notre réseau dans le pacte laitier signé avec la FNPL, a rappelé Serge Bazin, directeur de France conseil élevage (FCEL), lors d'une conférence de presse en avant première de l'assemblée générale, assemblée avec pour thème de l'antibiorésistance. Le réseau entend participer activement à l'action "Mammites j'anticipe" menée par l'interprofession laitière.
Mais à côté de cette action mammite historique, il s'oriente de plus en plus vers une approche globale du sanitaire. "Le premier objectif est d'amener du conseil aux éleveurs, individuel ou en groupe, pour prévenir et réduire les maladies, argumente Roselyne Thomelin, vice-présidente FCEL et éleveuse dans la Sarthe. Le second est une valorisation collective. Il s'agit de créer des références mais aussi d'établir des partenariats avec des entreprises de sélection en alimentant des bases de données permettant des évaluations génétiques. "
Donner du sens aux enregistrements sanitaires
À ce jour, huit entreprises proposent aux éleveurs qui le souhaitent un enregistrement systématique des pathologies par les agents de pesée en fin de traite. " Face à la contrainte de temps et à la lourdeur des tâches administratives, certains éleveurs souhaitent déléguer ces enregistrements. " Quinze entreprises proposent une valorisation des carnets sanitaires web.
Les services de prévention des boiteries se développent également. Dix entreprises proposent elles-mêmes un service "parage", d'autres nouent des partenariats avec des pareurs indépendants pour valoriser les données au travers d'audits et de plans d'actions. Le réseau développe également des services s'appuyant sur des indicateurs calculés à partir d'analyse de lait, notamment pour la cétose en réalisant des audits nutrition. Des travaux de recherche via le projet européen Optimir sont en cours pour mettre au point d'autres indicateurs de suivi à partir du spectre des échantillons de lait. Enfin, certaines entreprises commencent à explorer les médecines alternatives et travaillent sur des protocoles d'administration.
Onze entreprises ont été jusqu'à embaucher des vétérinaires (salariés ou libéraux) et d'autres experts "santé" non vétérinaires. Et sept d'entre-elles ont un programme sanitaire d'élevage (PSE) qui leur permet de vendre des médicaments vétérinaires à visée préventive.