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Faux semis : « Mes interventions sont dictées par la pousse des adventices »

Cyril Jean-Baptiste, agriculteur à Vanault-les-Dames dans la Marne, pratique le faux semis avant les semis de colza et de céréales à l’automne.

Cyril Jean-Baptiste agriculteur à Vanault-les-Dames dans la Marne, devant un déchaumeur à disques Joker RT de Horsch
Cyril Jean-Baptiste, agriculteur à Vanault-les-Dames dans la Marne, un déchaumeur à disques Joker RT de Horsch combiné à un rouleau Faca pour bien rappuyer le sol et effectuer un mulch en surface.
© C. Jean-Baptiste

« En non-labour depuis vingt ans, je pratique du faux semis permanent en travaillant le sol superficiellement, entre 5 et 7 cm de profondeur, pour éviter les mottes, affiner la terre et conserver l’humidité relative du sol. Je réalise trois à cinq passages consécutifs de déchaumage avant les semis de céréales d’automne, et deux à trois passages avant l’implantation du colza.

Adhérent d’une Cuma, j’ai à disposition plusieurs outils dont un déchaumeur à disques Joker RT de Horsch combiné à un rouleau Faca pour bien rappuyer le sol et effectuer un mulch en surface. Je l’utilise au premier et troisième passage, à la vitesse de 12 à 15 km/h. Le second passage est réalisé avec un Quadro, outil à dents de la marque Köckerling que nous avons équipé de socs larges conçus par les établissements Marechalle pour en faire un scalpeur. Selon les conditions météo, nous utilisons l’un ou l’autre de ces outils, tout dépend de la pousse des adventices. Entre deux interventions, il se passe entre 10 et 15 jours. S’il fait très sec, j’attends avant de réintervenir pour ne pas dessécher davantage le sol.

La gestion du vulpin reste ma principale problématique. Pour ce faire, je déchaume en septembre et octobre avec un vibroculteur, le Pentasol de chez Carré. Ses dents à cœur permettent de les détruire et de préparer le semis. J’adapte ensuite la date de semis du blé en conséquence, parfois, avec un mois de retard, ce qui impacte le rendement. C’est toute la limite des faux semis. Avant les semis d’automne, il m’arrive de passer la roto étrille pour effectuer un désherbage mécanique. Toutes ces interventions m’ont permis de réduire le stock semencier de sol et de faciliter le désherbage des cultures. »

101 ha dont 31 de blé, 30 d’orge de printemps, 30 répartis entre colza, tournesol et lentilles, 10 de luzerne.

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