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Fermeture de sucreries
Face au comportement « inacceptable » de Südzucker, Xavier Bertrand demande « des réponses fortes » du gouvernement

De rencontre en rencontre, le sort des sucreries de Cagny dans le Calvados et d’Eppeville dans la Somme n’est toujours pas réglé. Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, a adressé un courrier au ministre de l’Agriculture et à celui de l’Economie.

© Stéphane Leitenberger (archives)

 

Le conflit franco-allemand des sucreries Saint-Louis sucre. Et cette fois, c’est un homme politique qui monte au créneau. Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, « demande au gouvernement d’être ferme » titre l’Action agricole picarde. Dans un courrier adressé le 16 mai au ministre de l’Agriculture et à celui de l’Economie, il estime que le refus de céder les deux sites de Cagny et d’Eppeville est un moyen de « de contourner la loi Florange, qui obligerait le groupe à rechercher un repreneur et à associer à cette recherche le comité d’entreprise ». Xavier Bertrand juge le comportement du groupe sucrier Sûdzucker « inacceptable », ce qui, selon lui, « appelle des réponses fortes de la part du gouvernement ».

Lors de la réunion du 15 mai à Strasbourg, entre le syndicat des betteraviers français et les représentants du groupe sucrier allemand, les représentants des planteurs et le directeur général des sucreries, ont proposé un plan de reprise des sites.  « Ce plan de reprise a pour objet de permettre aux betteraviers de reprendre sous forme de coopérative les deux sucreries », précise l’Agriculteur normand. « Südzucker s’est dit prêt à réfléchir à cette offre et a demandé à recevoir dans les prochains jours par écrit l’offre de reprise et à y répondre sous trois semaines », poursuit le journal. Le projet a également été présenté à l’Ambassade d’Allemagne à Paris.

Dans son courrier, Xavier Bertrand demande au gouvernement d’engager des procédures de remboursement des 8,8 M€ versés au groupe sucrier au titre du, si le groupe « persiste dans sa volonté de contourner la loi Florange », rapporte l’Action agricole picarde. « Ce crédit d’impôt a pour finalité de garantir la compétitivité et l’emploi en France, or chacun peut constater que ce crédit n’aura en rien permis de garantir la compétitivité et l’emploi dans notre pays », commente Xavier Bertrand dans le journal.

La fermeture des usines Saint-Louis sucre par le groupe allemand est annoncée au 1er semestre 2020.

Lire aussi dans Le Monde " Les betteraviers se battent pour sauver deux sites français de Saint-Louis sucre "

 

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