Aller au contenu principal

Des effectifs charolais pénalisés par la « charrue »

Des effectifs charolais pénalisés par la « charrue »

Quand on analyse l’évolution des effectifs du cheptel allaitant français au fil des ans, il est important de retenir toujours la même période de l’année pour faire des comparaisons puisqu’au fil des mois certaines génisses deviennent des vaches et certaines vaches disparaissent des fichiers en terminant leur existence à l’abattoir.

D’après les statistiques de la BDNI rapportées par l’Institut de l’élevage pour le 1er janvier de chaque année, on assiste depuis 2016 à un net décrochement des effectifs. Après avoir reculé de 60 000 têtes en 2018, 90 000 têtes en 2019, le cheptel allaitant français a encore perdu quelque 50 000 vaches en 2020 et les chiffres ne seront guère plus réjouissants en 2021. 

Cette évolution n’a pas la même intensité selon les zones d’élevage. Elle est plus prononcée dans les Pays de la Loire, la Saône-et-Loire et les Pyrénées-Atlantiques. En revanche toute la moitié sud du Massif central est - au moins pour l’instant - épargnée par cette décapitalisation. Ces dernières années, les tarifs trop dépréciés des animaux et l’attrait pour la céréaliculture ont été lourds de conséquences dans les zones dites « intermédiaires » où il est encore possible d’accroître les surfaces en cultures aux dépens des prairies. Le recul de l’élevage dans ces départements a ensuite un impact sur la composition raciale du cheptel allaitant français. La charolaise est clairement pénalisée par la « charrue » qui fait disparaître des surfaces en herbe au profit des cultures dans les départements où elle est très présente (Vendée, Saône-et-Loire, Allier, Nièvre, Cher…). La situation est plus favorable pour la limousine et l’aubrac où, à côté d’un intérêt croissant, l’essentiel des cheptels sont élevés dans des départements où il n’est de toute façon pas possible de faire pousser autre chose que de l’herbe.

Lire aussi : Trop peu valorisés les broutards sont moins nombreux

Les plus lus

élevage de vaches de race aubrac en Lozère
« Avec nos 90 vaches aubracs et 60 génisses à l’engraissement, nous dégageons 50 000 euros de revenu disponible pour deux associés »

En Lozère, David et Ludovic Cayrel élèvent 90 vaches aubracs et 60 génisses à l’engraissement chaque année. La valorisation de…

éleveurs bovins viande bâtiment charolaise
« Nous faisons naître 360 veaux dans l’hiver sous un même bâtiment »

Le Gaec Gauthé, dans la Nièvre, a choisi il y a une vingtaine d’années de faire vêler dans un grand bâtiment les vaches…

Jean-Michel, Michelle et leur fils Damien : « Le bâtiment, peu profond, permet de voir tout le troupeau en un coup d'œil. »
Bâtiment d’élevage : « Nous avons changé plusieurs fois d’avis avant d’aboutir à un projet façonné selon nos besoins »

Jean-Michel, Michelle et Damien Martin, situés dans la Creuse, ont lancé leur projet de bâtiment en 2019. Entre l’idée de…

Les marchés de bétail vif font face à la décapitalisation

En 2023, les marchés de bétail vif ont enregistré une baisse d’activité de 8,8 %, en lien notamment avec la décapitalisation.…

Camion d'abattoir mobile du Boeuf ethique
L’abattoir mobile du Bœuf éthique vendu aux enchères 152 000 euros

Plus d’un an après la liquidation du Bœuf Ethique, premier outil d’abattage mobile en France, son matériel a été mis en vente…

broutards blonde d'aquitaine
Broutards : une campagne marquée par la baisse de l’offre et l’impact de la MHE

La maladie hémorragique épizootique, avec ses conséquences sur les règles de mouvement des animaux et la fermeture du marché…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande