Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) : « Je veux saluer la discipline collective et rappeler qu’elle est nécessaire »
Le président de Chambre d’agriculture France Sébastien Windsor est revenu le 18 septembre devant la presse sur la gestion sanitaire de la DNC. Retrouvez ses principales déclarations.
Le président de Chambre d’agriculture France Sébastien Windsor est revenu le 18 septembre devant la presse sur la gestion sanitaire de la DNC. Retrouvez ses principales déclarations.
« Depuis le 15 août nous avons une réduction très forte du nombre de cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC), on progresse vers l’éradication de la maladie, sans vouloir tuer la peau de l’ours ! », se félicite Sébastien Windsor, président de Chambres d’agriculture France le 18 septembre lors de la conférence de rentrée, saluant « la discipline collective » autour de la gestion de la maladie.
Tous les pays qui n’ont tenté que la vaccination ont trainé la maladie pendant plusieurs années
Le président réélu des chambres d’agriculture remercie « les éleveurs qui ont joué le jeu et accepté que leur troupeau soit sacrifié ». « Je sais combien c’est douloureux pour un éleveur concerné, mais tous les pays qui n’ont tenté que la vaccination ont trainé la maladie pendant plusieurs années et ont fini par opter pour l’abattage total », assure-t-il.
Mise à jour le 19 septembre à 12h : Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : un premier foyer confirmé dans le Rhône
Chambres d’agriculture France salue « le travail de l’Etat » face à la DNC
Face à « cette maladie contagieuse, avec un impact très fort sur les élevages (10% de mortalité au moins, 45% de pertes de production voire la perte totale de valeur, selon lui, ndlr), je salue le travail fait par les services de l’Etat et la mobilisation des vétérinaires », poursuit Sébastien Windsor.
L'Etat a récupéré les vaccins dans un délai record
« 10 jours après la découverte du premier cas de DNC, la France avait les premiers vaccins : je salue l’Etat qui a récupéré les vaccins dans un délai record ! Et après il a fallu vacciner des animaux jusque dans les alpages, avec des parcs de contention hélitreuillés ! 232 000 bovins ont été vaccinés depuis le 16 juillet » rappelle Sébastien Windsor. Il en profite pour souligner l’engagement des chambres d’agriculture auprès des éleveurs touchés par la maladie.
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Accompagner les éleveurs touchés sur la longueur
« Les salariés des chambres d’agriculture sont allés voir tous les gens touchés par l’abattage et les ont aidés pour l’indemnisation, en grande partie versée aux éleveurs. Ces aides sont au niveau espéré », affirme-t-il encore.
Désormais, « il faut qu’on s’assure d’aller jusqu’au bout de ces indemnisations, au-delà de fin 2025 » avec l’État en particulier pour les pertes indirectes notamment en élevage laitier.
Une stratégie efficace et peu coûteuse, selon Sébastien Windsor
1700 animaux ont été abattus, rappelle le président de Chambres d’agriculture France, « soit moins de 1% du cheptel de la zone réglementée qui compte 900 communes si la maladie s’était propagée ce sont 10% du cheptel qui auraient dû être abattus », assure Sébastien Windsor.
Si la maladie s’était propagée ce sont 10% du cheptel qui auraient dû être abattus
« C’est la stratégie qui coûte le moins cher », commente le président de Chambres d’agriculture France qui regrette « ces mouvements qui disent qu’il ne faut pas vacciner ». Et de pointer le cas de DNC de début septembre dans l’Ain qui serait lié, selon Sébastien Windsor, à « un éleveur n’ayant pas souhaité vacciner tous ses animaux ». « Ca a décalé tous les mouvements dans la zone de quinze jours, les éleveurs ne peuvent pas repeupler, pourtant les vaccins étaient gratuits ! », dénonce-t-il.
Il appelle à une « une discipline collective, absolument nécessaire » : « chacun doit mettre de côté ses combats politiques ».
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