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Dégâts d’oiseau : « Je dépose des tas de grains de pois et de maïs en bordure des champs pour faire diversion »

Agriculteur à Épieds-en-Beauce, dans le Loiret, Thomas Pointereau parvient à contenir les attaques d'oiseaux sur maïs. C'est plus compliqué sur tournesol.

Thomas Pointereau, agriculteur à Epieds-en-Beauce (45)  "Contre les volatiles tels que les pigeons, je fais une demande dérogatoire de tirs auprès de la préfecture ou de ...
Thomas Pointereau, agriculteur à Epieds-en-Beauce (45) "Contre les volatiles tels que les pigeons, je fais une demande dérogatoire de tirs auprès de la préfecture ou de la Fédération départementale des chasseurs."
© EARL Pointereau

Les dégâts d'oiseaux surtout causés sur maïs

« Mes terres sont souvent proches de lotissements, de hameaux. Je suis surtout ennuyé par les pigeons ramiers ainsi que les faisans, moins par les corvidés. Les dégâts les plus importants sont causés sur maïs. Je fais en sorte de semer assez tardivement sur un sol bien réchauffé de façon que les plantes lèvent rapidement pour être moins vulnérables aux attaques. J’effectue un roulage, ce qui rend plus difficile le repérage des rangs par les oiseaux.

Des grains de pois et de maïs en bord de champ pour attirer les oiseaux

Après le semis de maïs, je fais le tour des champs en déposant des grains de pois et de maïs en petit tas en bordure, tous les 100 à 150 mètres. Ces grains visibles attirent les oiseaux et font diversion en les détournant des semis. J’ai l’impression que cela fonctionne puisque je n’ai jamais eu à ressemer de maïs. La période critique dure un mois entre le semis et le stade 3 feuilles du maïs. Je peux être amené à réalimenter les petits tas de grains. 

Sur des tournesols semés en 2023, la technique n’a pas permis d’éviter des dégâts importants. Je n’utilise pas du tout d’effaroucheurs, pour ne pas déranger le voisinage et car les oiseaux s’y habituent tôt ou tard.

Une dérogation de tir contre les pigeons

Contre les volatiles tels que les pigeons, je fais une demande dérogatoire de tirs auprès de la préfecture ou de la Fédération départementale des chasseurs. Nous avons un arrêté d’autorisation dans les jours qui suivent, avec indication des parcelles précises et des personnes désignées pour les tirs. Des postes fixes sont alors installés tous les trois hectares, pendant la période des levées. »

EARL Pointereau. 126 hectares dont 13 de maïs grain, 30 de blé dur, 12 de blé tendre améliorant, 33 d’orge de printemps (dont 22 semés à l’automne), 10 d’orge d’hiver, 12 de colza, 8 de pomme de terre… Irrigation sur trois quarts des surfaces.

 

 
Thomas Pointereau dépose des grains de pois et de maïs en petit tas en bordure de ses maïs, tous les 100 à 150 mètres.
Thomas Pointereau dépose des grains de pois et de maïs en petit tas en bordure de ses maïs, tous les 100 à 150 mètres. © EARL Pointereau

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