Dans les yeux d’Amélie : « C’est la course pour finir les travaux de la fromagerie »
Malgré un certain retard, l’aménagement du bâtiment d’élevage et de transformation a enfin pu commencer en novembre. L’installation d’Amélie comme éleveuse de chèvres et fromagère se poursuit en Isère.
Malgré un certain retard, l’aménagement du bâtiment d’élevage et de transformation a enfin pu commencer en novembre. L’installation d’Amélie comme éleveuse de chèvres et fromagère se poursuit en Isère.
À l’approche de la fin d’année, ça y est, les travaux de la fromagerie ont débuté. Ayant dû attendre la notification d’attribution de la dotation jeunes agriculteurs (DJA) et le dépôt des dossiers de subventions, nous avons pris du retard et cela risque d’être très compliqué d’être prêt à temps. D’autant plus que le premier lot de chevrette mis à la reproduction a été échographié et elles sont toutes pleines d’octobre, un sans-faute pour mes petits boucs !
Superviser les travaux de la fromagerie
Les premiers travaux ont consisté en l’ouverture des fenêtres, la confection de la dalle et la mise en place des canalisations enterrées. Par manque de compétence de mon côté et de temps de mon associé, nous faisons faire tous les travaux de la fromagerie par des artisans, mais il faut quand même être là pour superviser, indiquer les emplacements des tuyaux, etc. Des préconisations qui sont parfois suivies avec une précision toute relative… Je sens que cette partie travaux va me coûter quelques cheveux blancs ! Nous devons maintenant attendre un mois le séchage de la dalle de béton avant l’intervention du carreleur. Suivra la pose des panneaux sandwich, puis l’électricité et les groupes froids. Malheureusement, nous risquons de prendre encore plus de retard sur cette phase car les frigoristes ne nous avaient pas bloqués dans leur carnet de commandes tant que je n’avais rien signé et ils ne sont pas disponibles avant février.
En parallèle, nous avons commencé d’autres chantiers : l’aménagement d’un bureau, d’une salle de pause et d’une salle de stockage, avec des matériaux de récupération. Cette partie-là est réalisée par nos soins. Pour avancer plus vite, nous avons organisé des journées de chantiers collectifs avec la famille sur des week-ends.
Des soucis de trésorerie lors de l’installation agricole
La trésorerie commence à être un vrai frein et sujet d’inquiétude pour l’avancée du projet car nous n’avons pas encore pu signer les offres de prêts. De ce fait, nous ne pouvons régler aucune avance pour les travaux qui ont débuté. Bien que la banque avec laquelle on travaille, qui suit déjà la ferme depuis plusieurs années, semble convaincue par le projet et nous ait donné son accord bancaire pour les emprunts prévus, les échanges ne sont pas fluides. L’instruction des emprunts et de leurs garanties est extrêmement longue et prend toujours du retard.
Au niveau administratif, la période a aussi eu son lot de réjouissance. Après réception des documents officiels liés à la création du Gaec, notamment le Kbis, il fallait mettre à jour les coordonnées de l’exploitation auprès de tous les partenaires, déclarer à la Pac l’entrée d’un nouvel associé, remplir le dossier d’affiliation MSA… Nous avons également fait le point sur les assurances de la ferme pour adapter les garanties à la nouvelle situation de la ferme, faire jouer la concurrence pour optimiser les tarifs, bénéficier des réductions attribuées aux jeunes agriculteurs. Recevoir les assureurs, examiner leurs devis comprendre et comparer… tout cela prend énormément de temps ! Au niveau organisation, nous faisons chaque vendredi un point sur les chantiers et rendez-vous de la semaine. Il faut s’y tenir même quand il y a beaucoup de choses à faire par ailleurs mais aussi essayer de ne pas déborder du temps de réunion prévu.
Un prêt d’honneur à taux zéro
En complément du prêt bancaire, j’ai sollicité et pu bénéficier d’un prêt d’honneur à taux zéro du réseau Initiative France qui soutient les créations, reprises et développement d’entreprise. Après montage d’un dossier similaire à celui de la DJA, j’ai dû défendre le projet devant une commission composée d’artisans, entrepreneurs et élus. Un prêt d’un montant de 25 000 € m’a été accordé par ce biais.
Dans les yeux d’Amélie : En suivant l’installation d’une chevrière fromagère en Isère
6 - « Je suis officiellement installée comme éleveuse de chèvres ! »
5 - « Mon projet d’élevage de chèvres commence à peser »
4 - « J’ai enfin mes 40 chevrettes à bichonner ! »
3 - « Je dois maintenant chiffrer et dessiner mon projet d’installation comme chevrière fromagère »
2 - « Je suis stagiaire avant de m’installer comme éleveuse de chèvres »
1 - « J’ai enfin trouvé une ferme pour installer mon élevage de chèvres ! »