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Agritech
Des données météo ultra locales pour les adhérents de Terres du Sud

La coopérative Terres du Sud, via son offre de services omnicanal agrifeel, a noué une collaboration avec Sencrop, une start-up de l’Agritech spécialisée dans la technologie du microclimat. Elle propose désormais à ses adhérents de s’équiper en stations météo agro-connectées.

Capteur connecté installé dans une parcelle par Terres du Sud.
© Sencrop

L’une des caractéristiques de la coopérative Terres du Sud est de s’étendre sur un territoire extrêmement varié en termes de cultures. Blé, maïs, tournesol, tomates, haricots verts, prunes, kiwis… des cultures spécifiques qui répondent à des besoins différents en termes d’irrigation, de température ou encore d’ensoleillement.

« Nous avons connu ces deux dernières années différents épisodes climatiques, alternant pluies abondantes, gel et forte sécheresse. Ces événements ont évidemment des impacts importants sur les cultures. Nous avons souhaité proposer une solution permettant de gérer au mieux les contraintes inhérentes à ces aléas climatiques, en termes de suivi des travaux agricoles comme d’anticipation des risques : gel, nuisibles, maladies, ou encore sécheresse... » explique Eric Evain, directeur relation agriculteurs, agrifeel services.
 

Une quarantaine de capteurs connectés

Cette solution repose sur Sencrop, une start-up qui a mis en place le plus grand réseau de données agro-météo connectées en Europe. Terres du Sud a ainsi installé une quarantaine de capteurs connectés, directement placés dans les parcelles et réunis au sein d’un réseau privé intitulé Agrifeel, du nom de son offre de services omnicanal :

• Sencrop+ : station Raincrop « classique », permettant de visualiser la température, la pluviométrie et l’humidité de l'air, couplée à un anémomètre Windcrop qui restitue la vitesse et la direction du vent.

• Solarcrop : Il s’agit d’un capteur d'irradiation qui mesure le rayonnement solaire. En s’appuyant sur les données météo collectées dans les parcelles, il calcule en temps réel l’évapotranspiration et génère de manière automatique le bilan hydrique de la culture en tenant compte des différents types de sol. Il permet ainsi de mieux piloter l’irrigation.

• Leafcrop : un capteur d’humectation connecté qui permet de mesurer la température humide et le temps d’humectation de la feuille. Des données essentielles dans la culture des pruniers et des kiwis par exemple. Le Leafcrop alerte si les conditions météo entraînent un risque de développement de maladie, ou encore en cas de risque de gel, avec une prévision à quatre jours, laissant le temps d’agir pour protéger les cultures.
 

Avec un smartphone ou un ordinateur

« Concrètement, en souscrivant un abonnement au réseau privé agrifeel, les agriculteurs ont ainsi accès, depuis leur smartphone ou ordinateur, à l’ensemble des capteurs déjà installés par Terres du Sud en plus des stations météo partagées du réseau Sencrop » explique Jeanne Escoffier, technicienne agrifeel services.


Partage des données

La coopérative propose désormais aux agriculteurs d’acquérir à leur tour leur station et de partager leurs données. Grâce à l’aspect collaboratif, l’agriculteur qui a acheté une station et intègre le réseau, a accès à ses propres données mais aussi à celles d’autres stations du réseau. Extrêmement pratique pour les agriculteurs ayant des champs répartis sur plusieurs secteurs. En un coup d’œil sur leur téléphone, ils vérifient avant de se déplacer que les conditions météo sont réunies, pour programmer les interventions sur la parcelle.

« Notre ambition est de créer un réseau privé et collaboratif d’envergure maillant tout le territoire. Chaque agriculteur peut bénéficier de ce réseau et l’enrichir avec sa propre station, s’il le souhaite. Près d’une centaine d’agriculteurs se sont déjà laissé séduire, et ce n’est qu’un début » précise Eric Evain.

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