Crise sanitaire et enseignement agricole : comment ils vivent cette « année scolaire particulière »
Être apprenant en temps de Covid-19 est compliqué pour tous les élèves et ceux de l’enseignement agricole n’y échappent pas. Moins de cours sur le terrain, baisse de la motivation, vie scolaire très perturbée, pas de visibilité sur le déroulement des examens… 2020 et 2021 resteront dans leur mémoire comme des années déroutantes. Terres et Territoire est allé à la rencontre de quelques jeunes en établissement agricole dans les Hauts-de-France. Témoignages.
Être apprenant en temps de Covid-19 est compliqué pour tous les élèves et ceux de l’enseignement agricole n’y échappent pas. Moins de cours sur le terrain, baisse de la motivation, vie scolaire très perturbée, pas de visibilité sur le déroulement des examens… 2020 et 2021 resteront dans leur mémoire comme des années déroutantes. Terres et Territoire est allé à la rencontre de quelques jeunes en établissement agricole dans les Hauts-de-France. Témoignages.

La crise sanitaire est venue chambouler la profession d’enseignant. Directives ministérielles, adaptation des méthodes de travail… Mais pour les élèves et les étudiants, cette période s’avère également difficile. Certains se sentent isolés, voire abandonnés. Beaucoup décrochent, sans parler des difficultés financières qui peuvent venir aggraver la situation.
Les établissements agricoles, eux aussi, ont dû faire face aux confinements et aux règles sanitaires très strictes. Le moral des troupes est-il bon ? C’est ce qu’a cherché à savoir Terres et Territoires qui a recueilli le témoignage de quelques élèves dans les Hauts-de-France. « Selon les formations, la situation est plus ou moins bien vécue, » constate le journal.
« Traumatisme du premier confinement »
A l’Institut agricole d’Hazebrouck dans le Nord, Lola, Clothilde et Déborah, en classe de terminale bac pro Technicien-conseil vente (alimentation et jardinerie), disent être encore dans une forme de « traumatisme du premier confinement ». Elles étaient alors en première et cela a été difficile de ne pas « décrocher ». En terminale, l’enseignement et la vie scolaire de manière générale sont impactés par la situation. Et difficile d’avoir de la visibilité sur le déroulement de leurs examens. Les lycéennes sont inquiètes et stressées.
Les sorties sur le terrain manquent
Au lycée horticole de Dunkerque, dans le Nord, Lise estime au contraire que la crise Covid n’a pas changé le déroulement de sa formation. Elle suit une formation par alternance et n’a pas eu de mal à trouver une entreprise pour son apprentissage, témoigne-t-elle dans le journal du Nord. Une quinzaine d’élèves seulement suivent la formation, ce qui permet de bénéficier de cours en présentiel. Mais pas de travaux pratiques sur le terrain pour concrétiser ce qui est appris en salle.
Thibaut, lui, suit une formation à la MFR de Rollancourt, dans le Pas-de-Calais, et est en contrat d’apprentissage au Domaine du Marquenterre dans la Somme. « C’est une année scolaire particulière, » témoigne-t-il dans Terres et Territoires, qui présente beaucoup « d’aspects négatifs ». Il estime cependant que la situation redevient « acceptable », avec plus de sorties sur le terrain. Lui aussi s’interroge sur les conditions dans lesquels il va passer ses examens cette année.
Lire l’intégralité de l’article « Crise sanitaire : des élèves de l’enseignement agricole témoignent » dans Terres et Territoires.