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Achats alimentaires
[Coronavirus Covid-19] Proximité et e-commerce : la GMS, grande gagnante du confinement

Drive, livraison à domicile, produits frais… Le confinement a accentué de nouvelles tendances. Les fruits et légumes sont particulièrement concernés.

© Fred Marvaux - REA

La GMS a profité du confinement, surtout les enseignes ayant misé sur la proximité et le commerce en ligne. Fin avril, Carrefour a ainsi évoqué « une très forte accélération » de son activité en mars, ayant notamment profité à ses magasins de proximité (+11% en France au premier trimestre) et aux ventes en ligne (+45%), ainsi qu’aux produits bio (progression du chiffre d’affaires de plus de 30 %). De même pour Casino : en France, du 23 mars au 20 avril, la croissance des ventes a atteint 24 % en moyenne chez Franprix, les supermarchés Casino et les autres enseignes de proximité, avec « l'afflux de nouveaux clients ». Quant à son site de commerce en ligne Cdiscount, il a enregistré depuis le 1er avril une hausse de 40% son volume d'affaires. A l’inverse, les enseignes dont le modèle est basé sur les hypermarchés, comme Auchan, pâtissent directement des restrictions sur les déplacements.

 

Le e-commerce, grand gagnant du confinement, même en fruits et légumes

Selon une étude réalisée fin avril par Kantar et le cabinet de conseil PWC, 24% des Français ont collecté leurs courses alimentaires en drive, 7% en livraison à domicile, 3% en retrait dans un point de collecte piétons. « Désormais, même les ventes de produits frais traditionnels explosent en ligne, note Nielsen. Les fruits et légumes représentent désormais 7,1% du chiffre d'affaires total du circuit en drive. Cette tendance ne devrait pas se confirmer après la fin du confinement, quand il sera à nouveau possible de se rendre dans les marchés et, a minima, de regarder les denrées convoitées. Mais les achats en ligne d'autres types de produits alimentaires devraient perdurer. »

 

Produits frais et locaux pour du cuisiné-maison

Selon un sondage réalisé par OpinionWay du 21 au 22 avril 2020 auprès de 1 036 personnes, et cité par LSA, 28 % des Français affirment ainsi acheter plus de produits locaux pour soutenir les producteurs et 21 % davantage de produits frais pour prendre soin de leur santé, se faire plaisir et cuisiner. Par ailleurs, 11% affirment acheter moins de produits industriels et 8 % favorisent les références pré-emballées pour diminuer le risque d'exposition au virus.

Pour Matthias Berahya-Lazarus, président du groupe Bonial, spécialisé dans le marketing numérique pour la distribution, ces tendances devraient perdurer, parce que les gens auront « fait des progrès en cuisine » et y auront pris goût, mais aussi parce que les contraintes sur la restauration hors domicile vont « continuer à peser au moins quatre à six semaines », bars et restaurants ne rouvrant au mieux qu'en juin.

 

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