Concours National Limousin 2025 : affluence record en dehors du berceau !

Pour le concours national limousin 2025, à Baraqueville en Aveyron, la forte mobilisation, malgré une situation sanitaire tendue, témoigne du volontarisme qui caractérise les éleveurs de limousines.

 

Cette année encore les juges ont été séduits par la qualité homogène des animaux présentés, fruit du travail préparatoire et du savoir-faire des éleveurs. Ils ont salué le parfait équilibre morphologique entre développement musculaire et aptitudes à l’élevage.

A l’occasion du concours national, France Limousin Sélection a souhaité communiquer sur la transmission, comme l’évoque son président Jean-Marc Alibert. « Notre race est impactée comme les autres par la baisse du nombre d’éleveurs, même si le cheptel global reste encore stable. En bovin allaitant la transmission est compliquée car le capital à reprendre est très important. 

 

 

 

 

La sélection a été marquée par plusieurs courants, comme l’explique Julien Mante, directeur technique de France Limousin Sélection. « La croissance a été un critère assez facile à sélectionner, car directement mesurable et très héritable. Il est plus difficile de faire émerger des animaux qui allient qualités bouchères et maternelles. Aujourd’hui on remet le paquet sur des qualités fonctionnelles, telles que la facilité de vêlage, via l’ouverture pelvienne, la morphologie de la mamelle, ou, plus récemment, une durée optimale de gestation ». 

 

 

En ce moment l’OS s’intéresse aussi à la qualité des sabots. Utilisé depuis 2011 en race limousine, le génotypage, via la structure IngenomiX, a donné un coup d’accélérateur à la sélection de ces nouveaux caractères. « Ces critères nécessitent un gros travail de collecte de données en ferme, en plus du contrôle de performance. Cela demande beaucoup d’investissement à l’OS », commente Julien Mante.

La limousine a colonisé bon nombre de pays européens. Avec une moyenne de 2 000 animaux exportés par an depuis cinq ans, elle est la première race allaitante à exporter de France. La vente de semence et d’embryons élargit encore ce périmètre vers des contrées bien plus lointaines. 

 

 

Ainsi le marché brésilien vient de se relancer, essentiellement pour réaliser des croisements avec des races locales. Quelques contacts ont aussi été pris en Chine lors du dernier congrès mondial sur la production de viande bovine. « La limousine s’adapte à tous les environnements grâce à sa rusticité, et apporte de la conformation lors des croisements », précise Jean-Marc Alibert.

Pour le président de France Limousin Sélection, ce rendez-vous annuel promeut la race en France et à l’international, auprès de professionnels mais aussi du grand public. « Le CNL sert entres autres à communiquer sur la qualité de la viande auprès des consommateurs. C’est pourquoi nous avons déjà organisé plusieurs fois la manifestation en cœur de ville ». 

 

Le concours est aussi l’occasion d’accueillir des délégations d’éleveurs étrangers, venus cette année de toute l’Europe, en partie pour la vente aux enchères de reproducteurs « grand cru », organisée par Interlim Génétique Service. Les vingt lots présentés ont tous trouvé acheteurs pour un prix moyen de 8 900 €, le point d’orgue étant la vente de Tonic, taureau de trois ans, venant du Gaec Raffin Ponroy (Indre), adjugé à 20 700 €. Il poursuivra sa carrière de reproducteur au Portugal, comme la majorité des autres lots.

 

 

Le millésime 2025 a mis à l’honneur le département de la Haute-Vienne qui remporte le challenge interrégional, tandis que le GAEC Camus Père et Fils, issu du département, gagne, entres autres, le prix d’ensemble, pour lequel neuf élevages ont concouru, le challenge de l’espérance femelle, ainsi que le prix d’honneur jeune femelle. En Corrèze, le Gaec Lagrafeuil-Puech gagne le challenge de l’espérance mâle ainsi que le prix d’honneur femelle adulte, et le Gaec Marcailloux Nicole et Stéphane repart avec le prix d’honneur mâle adulte.

 

 

Le territoire de l’ancienne région Midi-Pyrénées, héberge le premier cheptel limousin, en nombre de vaches, après le berceau de la race. L’Aveyron est le premier apporteur à la station de Lanaud, en dehors de la Nouvelle-Aquitaine. Le département compte environ 67 000 vaches limousines et 71 élevages inscrits au Herd Book. 

 

L’Aveyron héberge deux outils fondamentaux de la sélection locale. Le premier, GELIOC, est un centre d’évaluation de jeunes taureaux de type mixte à très viande, qui proviennent d’une zone allant des Pyrénées jusqu’à la Haute-Loire. Le second acteur est le GIE LIREDOC, créé par des sélectionneurs aveyronnais. Il s’agit du bras commercial de la station, qui assure chaque année la vente d’une centaine de mâles sélectionnés. 

 

L’accueil du concours national a été assuré par le dynamique syndicat limousin aveyronnais, porté par deux présidents, Nicolas Puel et Sébastien Blanc : « notre syndicat se rajeunit. On sent un fort engouement pour la sélection chez les jeunes éleveurs. Lors de notre concours départemental nous leur avons permis de faire leurs premières armes en présentant des animaux de moins d’un an. Ils ont aussi pu participer à la vitrine aveyronnaise du CNL avec une bête par élevage en exposition ». 

 

La limousine est la race qui domine largement la filière Veau d’Aveyron et du Ségala (IGP – Label Rouge). Ainsi, sur la zone de l’IGP, les animaux sont plus conformés pour la production de viande. Hors zone, on trouve des vaches plus typées élevage qui produisent des broutards pour l’export.

 

 

S1 : VAILLANT au Gaec Hilaire (19)

S2 : VISON au Gaec Laloi (16)

S4 : UMAIN au Gaec Combezou (19)

S5 : UNIPRIX au Gaec Camus Père et Fils (87)

S6 : TICTAC au Gaec Marcailloux Nicole et Stephane (19)

S8 : RIESLING au Gaec Camus Père et Fils (87)

S9 : VICTOIRE à l’Earl Deconchat (87)

S10 : ULANA au Gaec Pimpin (87)

S11 : ULTIMA au Gaec Robert (87)

S13 : ULLA au Gaec Mestre-Laleu (19)

S15 : SAUTEUSE au Gaec Pimpin (87)

S16 : RUSEE au Gaec Hilaire (19)

S18 : PERNELLE au Gaec Camus Père et Fils (87)

S19 : PIQUETTE au Gaec Lagrafeuil-Puech (19)

Prix de la meilleure femelle adulte QB et meilleure reproductrice RRE : POCAHONTAS au Gaec Bourdarias (19)

Prix de la meilleure jeune femelle QB : UBELLE à Jean-Jacques Bros (19)

Prix de la meilleure reproductrice RR : PETALE au Gaec Camus Père et Fils (87)

Prix du meilleur jeune mâle QB : VANEO à l’Earl Bossoutrot Père et Fils (19)

Prix du meilleur mâle adulte QB : RAPPEUR au Gaec Leboeuf (23)

Prix du meilleur reproducteur qualifié à Lanaud : VENIN au Gaec Lebourg (23)

Prix du meilleur reproducteur qualifié sur descendance : PHILOU à Jean-Jacques Bros (19)