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Colza bio : « En semant tôt, j’obtiens un rendement correct »

Agriculteur à Lanfain (22), Gildas Alleno est passé en bio il y a 5 ans. Pour réussir ses colzas bio, il sème très tôt et choisit ses variétés.

« La valorisation est intéressante, avec 800-850 €/t en 2019 et 900-950 €/t en 2020 », explique Gildas Alleno. © G. Alleno
« La valorisation est intéressante, avec 800-850 €/t en 2019 et 900-950 €/t en 2020 », explique Gildas Alleno.
© G. Alleno

« Je me suis installé en 2006 en conventionnel en porc, vaches allaitantes et cultures. Je cultivais déjà du colza, avec de bons résultats. Quand je suis passé en bio en 2016, j’ai arrêté cette culture, par crainte notamment du salissement. Mais quand l’Ufab m’a proposé d’en produire en bio, j’ai accepté car la culture me plaît et produire pour l’alimentation humaine m’intéresse. De plus, je cherche à allonger mes rotations avec au moins six cultures.

En 2019, j’ai semé 6 hectares de colza, puis 8 hectares en 2020. J’avais retenu du conventionnel que la date de semis est déterminante pour que le colza lève vite et qu’il soit assez développé en entrée d’hiver pour résister aux altises et aux limaces. En Bretagne, il y a en général de petites pluies fin août et il est possible de semer tôt. Je sème vers le 15-20 août, après un déchaumage, un labour et l’apport de 15 m³/ha de digestat de méthanisation. Je roule immédiatement pour assurer une levée homogène.

J’utilise la variété Harpège à 3 kg/ha, à laquelle j’ajoute 10% de la variété ES Alicia, plus précoce, qui piège les méligèthes. Puis, au 15 février, je fais un 2ème apport de 15-20 m³/ha de digestat. En deux ans, je n’ai utilisé un anti-limace qu’en 2019, à 1/3 de dose, et je n’ai pas eu à désherber mécaniquement. En 2021, je vais tester le semis sous couvert de sarrasin.

En 2020, j’ai obtenu 26 q/ha, ce que je trouve correct en bio. En conventionnel, j’obtenais 35-45 q/ha. De plus, le colza permet de lisser le travail. La valorisation est intéressante, avec 800-850 €/t en 2019 et 900-950 €/t en 2020. Les coûts de semis sont similaires à ceux du conventionnel et la marge peut être assez élevée. Mais c’est aussi une culture aléatoire, comme le montrent les dégâts du gel cette année. »

97 hectares dont 10 de maïs, 10 de blé de printemps, 10 d’orge de printemps-pois protéagineux, 8 à 10 de colza et 8 à 10 de triticale-pois fourrager

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