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Risques climatiques : les éleveurs de ruminants demandent des outils plus fiables pour évaluer les pertes

Les éleveurs de ruminants et la FNSEA demandent au gouvernement d’être correctement protégés face aux futurs accidents climatiques et dénoncent le peu de fiabilité des outils indiciels.

Les éleveurs veulent avoir la certitude d’être correctement protégés, notamment en cas de sécheresse.
© François d'Alteroche

Alors que la réforme des outils de gestion des risques climatiques sera effective dans moins d’un mois et que les derniers arbitrages doivent encore être rendus, les éleveurs de ruminants estiment demeurer dans l’incertitude la plus totale. Dans un communiqué commun, la FNSEA, la FNB, la FNPL, la FNO et la FNEC dénoncent : « La sécheresse de cet été a largement démontré la relative fiabilité des systèmes indiciels utilisés par les assureurs pour évaluer les pertes de prairies, mais le Gouvernement ne prend aucune décision visant à compenser cette faiblesse technique. L’Etat souhaite donc encourager les éleveurs à souscrire à une assurance… tout en sachant que leurs futures pertes ne seront, probablement, pas correctement indemnisées, faute de méthode d’évaluation satisfaisante ! »

« Les limites des outils indiciels sont aujourd’hui largement énoncées, y compris par l’Institut de l’élevage »

Les signataires rappellent que : « les acteurs, profession agricole, assureurs et Etat, s’entendent pour reconnaître que cet indice satellitaire chargé de mesurer les pertes de production d’herbe en cas d’aléa climatique ne traduit pas correctement la perte fourragère ». Ils martèlent : « Les limites des outils indiciels sont aujourd’hui largement énoncées, y compris par l’Institut de l’Élevage associé aux discussions en cours avec le Ministère ».


Recours aux expertises de terrain

Pour toutes ces raisons, les éleveurs de ruminants réclament au gouvernement deux mesures urgentes :

  • permettre aux éleveurs de recourir à une « expertise de terrain » menée de façon individuelle ou collective qui pourrait être validée par un Comité départemental d’expertise dans le cadre de la procédure de contestation de l’évaluation indicielle prévue par la loi
     
  • engager en parallèle un travail technique piloté par les services de l’Etat, visant à renforcer la fiabilité des outils indiciels


Les éleveurs préviennent qu’ils ne se satisferont d’une réponse du Gouvernement qui consisterait à leur apporter uniquement la promesse d’une possible amélioration future des indices. Ils veulent avoir la certitude « d’être correctement protégés face aux futurs accidents climatiques, pour continuer de produire une alimentation de qualité ».

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