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« Nous faisons les semis à l’automne pour limiter l’irrigation »

Éleveurs de 125 chèvres en bio dans la Drôme, Lionel Mossière et Florence Coureau préfèrent les cultures d’automne pour ne pas surconsommer d’eau.

<em class="placeholder">Lionel Mossière et Florence Coureau, éleveurs de chèvres et producteurs de fromages bio dans la Drôme</em>

« Nous sommes éleveurs de 125 chèvres. Nous sommes passés en bio en 2020 et, depuis, on apprend tous les jours. Notre ferme fait une quarantaine d’hectares que nous cultivons avec 15 à 17 hectares de luzerne, 3 hectares de maïs, 5 hectares de méteil grain (pois, triticale, orge), un peu d’orge et de blé, et 6 hectares de pâtures. Nous avons des sols avec beaucoup de graviers, peu d’argile et donc peu de réserve d’humidité. Tout peut pousser mais il faut arroser. C’est par exemple le cas pour la luzerne que l’on irrigue pour les troisième, quatrième voire cinquième coupe. Cette année, le printemps était pluvieux, donc on n’a commencé qu’à la quatrième. Mais si on veut une prairie verte et productive, pas le choix, il faut de l’eau.

Mélange prairial et sursemis de trèfle

On sait bien qu’il faudra irriguer moins demain. Mais pour ça, il faut trouver les espèces et les variétés adaptées. On tâtonne, on essaye. C’est sûr que le réchauffement climatique nous oblige à revoir nos façons de faire. Pour nous, une des solutions est de revenir aux cultures d’automne. Ainsi, pour limiter la consommation d’eau, on essaie de tout semer à l’automne quand il fait encore doux et que l’humidité arrive. Nous essayons aussi de nouvelles techniques comme le sursemis de trèfle violet sur un blé au mois de mars. Nous cherchons à limiter les labours pour conserver la vie du sol. Nous avons essayé un mélange prairial avec luzerne, trèfle violet, trèfle blanc, fétuque, fléole… Il y a moins de matière azotée que dans la luzerne pure mais ça fait un super fourrage, équilibré et appétent. »

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