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Les ruminants sont plus efficients qu’on le pensait

Les ruminants valorisent surtout des protéines non consommables par L’Homme.

Ce que mange une chèvre française en moyenne chaque année © Idele-Inosys-Autosysel
Ce que mange une chèvre française en moyenne chaque année
© Idele-Inosys-Autosysel

Une récente étude du Groupement d’intérêt scientifique Élevage demain remet en perspective la concurrence entre alimentation animale et humaine. Souvent critiqué pour sa faible efficience de conversion des ressources végétales en produits animaux, l’élevage montre pourtant une forte capacité à valoriser de nombreux coproduits végétaux, résidus de cultures et fourrages qui ne sont pas consommables par l’Homme.

Il est généralement avancé que 2,5 à 10 kg de protéines végétales sont nécessaires pour produire un kilo de protéines animales. Pourtant, si l’on ne considère que la fraction des végétaux consommés par les animaux et qui est directement consommable par l’Homme et seulement la fraction des produits animaux qui entrent dans la chaîne alimentaire, l’étude démontre que de nombreux élevages ont une contribution positive à la production de protéines de qualité.

L’efficience protéique augmente avec la part d’herbe

« L’Homme ne mange pas d’herbe ni de pulpe de betterave, résume Jean-Louis Peyraud, chercheur à l’Inra et président du GIS Élevage demain, et nous ne mangeons pas le cuir ou la laine ». En se concentrant uniquement sur ce que L’Homme mange, les monogastriques (porc, poulet, poule pondeuse) ont une efficience nette bien plus élevée qu’en brute. Ils peuvent produire entre 0,7 et 1,6 kg de protéines animales par kg de protéines végétales consommables par l’Homme. Les élevages bovins laitiers produisent entre 0,6 à plus de 3 kg de protéines animales pour 1 kg de protéines végétales ingérées selon la part d’herbe dans la ration. Pour l’élevage ovin viande, l’efficience protéique nette varie entre 0,2 et 1,3.

« Nous n’avons pas encore abordé la question sur les chèvres laitières », regrette Sarah Laisse qui a travaillé deux ans sur cette étude. Cependant, ce sujet sera traité prochainement par l’Institut de l’élevage dans le cadre du projet Casdar Eradal (Utilisation efficiente des ressources alimentaires en production laitière pour produire de denrées alimentaires pour l’homme). L’alimentation des chèvres est composée d’une plus grande part de concentrés qu’en bovins laitiers (32 % contre 22 % en bovins laitiers) ; l’efficience alimentaire des chèvres laitières est donc vraisemblablement moins bonne qu’en vaches laitières.

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