Les enjeux de la réforme de la PAC pour les éleveurs caprins
Dans la nouvelle PAC en cours de définition, les éleveurs caprins ont intérêt à défendre le maintien des aides couplées, une ICHN réservée à l’élevage et une reconnaissance de l’existant.

« Les enjeux de la future politique agricole commune sont importants pour tous les éleveurs de ruminants car les aides publiques représentent une grosse part de leurs revenus », explique Philippe Chotteau, chef du département économie à l’Institut de l’élevage. Les éleveurs caprins ont un niveau d’aide par unité de main-d’œuvre (UMO) moins élevé que les autres filières de ruminants. Selon les calculs réalisés en 2018 à partir des données du réseau d'information comptable agricole (RICA), les livreurs de lait caprin touchaient en moyenne 16 000 euros de subvention globale pour 1,3 UMO. Les caprins fromagers étaient eux à 22 000 euros en moyenne, toujours pour 1,3 UMO. « Si les éleveurs caprins sont moins dépendants des aides de la PAC que les allaitants, elles représentent quand même en moyenne la moitié du revenu, prévient l’économiste. Les aides jouent un rôle irremplaçable, tout particulièrement en temps de crise ».