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L’élevage de ruminants fait tourner l’économie circulaire

Par le recyclage de ses effluents, matériaux et coproduits, ou par son engagement dans des circuits de proximité, l’élevage de ruminants contribue à une gestion durable et circulaire des ressources.

L’élevage de ruminants est bien le roi de l’économie circulaire. Grâce au pâturage, les ruminants valorisent l’azote des prairies en fournissant des produits à haute valeur nutritionnelle comme le lait et la viande. De plus, les coproduits comme la laine, le cuir et les sous-produits comme les abats sont utilisés dans l’industrie, l’artisanat, l’énergie ou même la médecine. Sans élevage, ces produits dérivés seraient remplacés par d’autres matériaux issus des énergies fossiles et qui n’offriraient pas les mêmes services environnementaux.

Les effluents d’élevage peuvent servir à fertiliser les sols sur l’exploitation ou même sur des fermes céréalières en échange d’autres services. Le fumier peut être échangé contre de la paille par exemple. En épandant localement les effluents d’élevage par rapport à des engrais de synthèse moyens, 7,8 mégatonnes d’équivalents CO2 ont été évitées en 2021, ce qui représente l’empreinte carbone annuelle de plus de 700 000 Français selon le GIS Avenir Élevages.

Le recyclage de la matière

La méthanisation permet également de recycler localement les effluents tout en produisant de l’énergie et du digestat qui sert à fertiliser les sols.

Les agriculteurs participent à la collecte des déchets, en préparant et stockant les produits en fin de vie, puis en les déposant aux endroits et dates fixés par leurs distributeurs. Selon Adivalor, 41 % des ficelles et filets des balles rondes utilisées en élevage de ruminants sont recyclées, ainsi que 90 % des emballages plastiques.

Coproduits et autonomie protéique

Les éleveurs contribuent à éviter le gaspillage des coproduits des cultures destinées à l’alimentation humaine. En dix ans, la valorisation de ces coproduits (paille, drêche, tourteaux, etc.) en nutrition animale a progressé de 43 % selon le rapport publié en 2017 par le Réseau pour la sécurité et la qualité des denrées animales. Ces produits non consommables ou non consommés par l’être humain représentent près de la moitié des matières premières utilisées par les fabricants d’aliments pour animaux d’élevage. Environ deux tiers sont des tourteaux d’oléagineux et un quart proviennent des céréales.

Enfin, la recherche d’autonomie protéique qui permet de réduire la dépendance aux achats extérieurs, notamment aux tourteaux de soja en provenance d’Amérique, s’inscrit dans cette démarche d’économie circulaire. L’autonomie protéique en élevage caprin s’élève à 47 %, selon Cap Protéines. Cette autonomie repose avant tout sur l’optimisation de l’équilibre des rations. Plus le fourrage fourni ou l’herbe pâturée est riche en azote, moins l’apport des protéines en complément sera pertinent.

La vente directe pour une alimentation territorialisée

Les fermes vendant localement leurs productions forment une démarche d’économie circulaire qui facilite l’interaction entre agriculteurs et consommateurs locaux, tout en réduisant les flux et l’utilisation d’emballages. En maîtrisant mieux la commercialisation, les producteurs en vente directe sont par ailleurs moins dépendants de la volatilité des prix mondiaux.

Définition

Économie circulaire

L’économie circulaire est définie par l’Ademe comme un système économique d’échange et de production visant à optimiser l’utilisation des ressources et à réduire l’impact environnemental.

Côté web

Les services rendus par l’élevage

La Confédération nationale de l’élevage a mis en ligne 22 fiches présentant les services rendus par l’élevage ruminant sur cne-elevagesruminants.fr.

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