Le Comité fièvre Q rappelle l’importance de la biosécurité et de la vaccination des caprins
Renée de Crémoux de l’Institut de l’élevage appelle à renforcer biosécurité et vaccination pour prévenir la fièvre Q, responsable d’avortements chez les chèvres.

À l’occasion d’un webinaire du Comité fièvre Q consacré aux petits ruminants, Renée de Crémoux, vétérinaire à l’Institut de l’élevage, a souligné l’importance de renforcer la prévention dans les élevages caprins, particulièrement exposés à la maladie. « Les chèvres présentent une séroprévalence plus élevée que les bovins ou les ovins, et 15 à 20 % des avortements caprins peuvent être imputés à la fièvre Q », a expliqué la spécialiste. Cette infection, causée par la bactérie Coxiella burnetii, reste largement sous-estimée, alors même qu’elle est à l’origine de contaminations environnementales importantes et d’épisodes humains, notamment autour des périodes de mise bas.
Le vaccin diminue l’excrétion
Pour Renée de Crémoux, deux leviers sont essentiels : la biosécurité et la vaccination. « Les introductions d’animaux, en particulier de femelles gestantes, sont un facteur de risque majeur. De même, la gestion rigoureuse des avortements et des produits de mise bas réduit considérablement la dissémination de la bactérie. »
La vaccination constitue un outil complémentaire. Les études montrent qu’elle diminue significativement l’excrétion de la bactérie, surtout chez les chevrettes vaccinées avant leur première mise bas. « C’est une mesure qui doit s’inscrire dans la durée et être systématiquement associée aux mesures sanitaires », rappelle-t-elle. Au terme de son intervention, Renée de Crémoux insiste : « La fièvre Q n’est pas seulement un enjeu de santé animale, c’est aussi une question de santé publique. »